Esperas


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Esperas
Attentes


Não me arrependo das horas
que perdi a esperar-te
quando ainda havia a
esperança… a esperança
que havia ainda quando, a
esperar-te, perdi horas de
que não me arrependo…
Je ne regrette pas les heures
que j'ai perdues à t'attendre
lorsqu'il il y avait encore
de l'espoir… cet espoir
qui existait alors quand, à
t'attendre, j'ai perdu des heures
que je ne regrette pas…
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Eugène Vidal
L’attente (1897)
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Amor


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Amor
Amour


o teu rosto à minha espera, o teu rosto
a sorrir para os meus olhos, existe um
trovão de céu sobre a montanha.

as tuas mãos são finas e claras, vês-me
sorrir, brisas incendeiam o mundo,
respiro a luz sobre as folhas da olaia.

entro nos corredores de outubro para
encontrar um abraço nos teus olhos,
este dia será sempre hoje na memória.

hoje compreendo os rios. a idade das
rochas diz-me palavras profundas,
hoje tenho o teu rosto dentro de mim.
ton visage à m'attendre, ton visage
à me voir si souriant, céleste existe un
un coup de tonnerre sur la montagne.

tes mains sont fines et claires, tu me vois
sourire, les brises enflamment le monde,
je respire la lumière des feuilles d'olivier.

j’entre dans les couloirs d’octobre
pour y trouver l'étreinte de tes yeux,
toujours tu resteras dans ma mémoire.

je comprends alors les fleuves, l'âge des
roches me murmure des mots profonds,
car aujourd’hui, ton visage est en moi.
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Georgia O’Keeffe
Feuilles d’automne (1924)
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A Tradutora


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A Tradutora
La traductrice


tu lês. antes de ti, ela muda as palavras. antes dela,
eu escrevo. eu passei por aqui, ela passou por aqui,
tu passas agora por aqui.

entendes isso? ela está onde tu estarás. eu estou onde
ela estará. eu corro pelas palavras, ela persegue-me.
tu corres atrás de nós para nos veres correr.

eu escrevo casa e continuo pelas palavras. ela segura
as letras da casa e escreve vida. tu lês vida e entendes
 casa
e vida. eu não sei o que entendes.

eu corro. ela corre atrás de mim. tu corres atrás dela.
não existimos sozinhos. sorrimos quando paramos,
quando nos encontramos. aqui.
tu lis. devant toi, elle change les mots. devant elle,
j'écris. Je suis passée par ici, elle est passée par ici,
tu passes par là maintenant.

le comprends-tu ? elle est où tu seras. je suis là où
elle sera. je cours parmi les mots, elle me poursuit.
tu cours après nous pour nous voir courir.

j'écris maison et continue parmi les mots. elle saisit
les lettres de maison et écrit vie. tu lis vie et comprends
 maison
et vie. je ne sais pas ce que tu comprends.

je cours. elle court après moi. tu cours après elle.
nous n'existons pas seuls. nous sourions en nous arrêtant
lorsque nous nous rencontrons. ici.
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Carl Larsson
La lettrre (1912)
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A Casa


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A Casa
La maison


eu conhecia a distância entre as paredes. caminhei
muitas vezes pelo corredor. a sala: o sofá grande, a
janela fechada para a rua, o quadro bonito e antigo:
a sala: estas palavras e este verso podiam ser o
corredor se as palavras fossem a tinta nas paredes:
a cozinha: a mãe a contar-me histórias, a mesa, a
água que lavava os talheres, o lume do fogão. a
cozinha era onde estávamos felizes.

quero que a casa fique desenhada:

quarto,  escada ,  despensa,  sala,

casa de banho,  corredor  corredor,

cozinha  cozinha,  escritório.

depois, subia as escadas:

despensa,  quarto,  quarto,

despensa,  corredor,  casa de banho,

despensa,  escadas,  quarto.

depois, descia as escadas.

eu, na cozinha, chamava a minha mãe. a minha voz:
mãe. a minha mãe respondia-me: estou aqui. e estava
num dos quartos de cima. eu subia as escadas para
a encontrar. de manhã, eu acordava e descia as
escadas.

sem que eu soubesse, os anos passavam na casa. sem
que eu soubesse, a minha mãe e o meu pai envelheciam.
a casa era toda de claridade e eu não sabia que iria
envelhecer assim que saísse de casa.

havia janelas e havia portas. eu subia para cima de
cadeiras para abrir as janelas. da janela do meu quarto,
via o mundo. sei hoje que poderia ter vivido sem mais
mundo do que esse.

sei hoje que transformei o mundo todo nessa casa.
chamo a minha mãe. está num dos quartos de cima.
está muito longe. chamo o meu pai. está muito longe.
Je connaissais la distance entre les murs. J'ai parcouru
le couloir à maintes reprises. Le salon : le grand canapé,
la fenêtre fermée sur la rue, le bel ancien tableau : la
salle : ces paroles et ce vers auraient pu être le couloir
si les paroles avaient été la peinture sur la cloison : la
cuisine : ma mère me racontant des histoires, la table,
l'eau qui lavait les couverts, le feu dans le foyer. La
cuisine était l'endroit où nous étions heureux.

J'aime que la maison soit ainsi conçue :

chambre,  escalier,  cellier,  salon,

salle de bain,  couloir,  couloir,

cuisine,  cuisine,  bureau.

puis, en montant à l'étage :

cellier,  chambre,  chambre,

cellier,  couloir,  salle de bain,

cellier,  escalier,  chambre.

ensuite, on descend les escaliers.

Dans la cuisine, j'ai appelé ma mère. ma voix : maman.
ma mère m'a répondu : je suis là. elle était dans une
des chambres à l'étage. j'ai remonté l'escalier pour
la rejoindre. au matin, je me suis réveillé et je suis
descendu.

à mon insu, les années passaient dans la maison. Sans
que je le sache, père et mère vieillissaient. la maison
était toute entière clarté, et je ne savais pas que je
vieillirais aussi dès que je quitterais la maison.

iI y avait des fenêtres et des portes. J'ai grimpé sur
des chaises pour ouvrir les fenêtres. De celle de ma
chambre, j'ai vu le monde. je sais aujourd'hui que
j'aurais pu vivre sans autre monde que celui-là.

je sais aussi que j'ai changé le monde dans cette maison.
j'appelle ma mère. elle est dans une des chambres à
l'étage. elle est très loin. j'appelle mon père. il est très loin.
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Francisco G. Pinzón-Samper
Chambre (2021)
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A Casa

Na hora de pôr a mesa…


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José Luís Peixoto »»
 
A Criança em Ruínas (2002) »»
 
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Na hora de pôr a mesa…
À l'heure de se mettre à table…


na hora de pôr a mesa, éramos cinco:
o meu pai, a minha mãe, as minhas irmãs
e eu. depois, a minha irmã mais velha
casou-se. depois, a minha irmã mais nova
casou-se. depois, o meu pai morreu. hoje,
na hora de pôr a mesa, somos cinco,
menos a minha irmã mais velha que está
na casa dela, menos a minha irmã mais
nova que está na casa dela, menos o meu
pai, menos a minha mãe viúva. cada um
deles é um lugar vazio nesta mesa onde
como sozinho. mas irão estar sempre aqui.
na hora de pôr a mesa, seremos sempre cinco.
enquanto um de nós estiver vivo, seremos
sempre cinco.
A l'heure de se mettre à table, nous étions
cinq : mon père, ma mère, mes sœurs et
moi. Puis, la plus âgée de mes sœurs
s'est mariée. Puis, la plus jeune de mes sœurs
s'est mariée. Puis, mon père est mort. Aujourd'hui,
à l'heure de se mettre à table, nous étions cinq,
il y avait la plus âgée de mes sœurs qui était
chez elle, la plus jeune de mes sœurs était
chez elle aussi, il manquait mon père, ainsi
que ma mère qui était veuve. Pour chacun d'eux
il y avait une place vide à cette table où
je mangeais seul. Mais ils seront toujours là.
à l'heure de se mettre à table, nous serons toujours
cinq. Tant que l'un de nous sera en vie, nous serons
toujours cinq.
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Victoria Antolini Semykina
La table encore mise (2012)
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