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• Reinaldo Edgar de Azevedo e Silva Ferreira, né à Barcelone (Espagne), le 20 mars 1922 – mort à Lourenço Marques (Maputo - Mozambique), le 30 juin 1959, est un poète portugais qui réalisa toute son œuvre au Mozambique.
• Son père, Reinaldo Ferreira (1897-1935), plus connu sous son pseudonyme, Repórter X, embrassa la carrière journalistique à l'âge de douze ans, et dès ses vingt ans, fut considéré comme le plus grand journaliste portugais de son époque. Mais un reporter journaliste un peu spécial, qui fut aussi dramaturge et cinéaste, et qui prenait un malin plaisir à adapter les faits et changer les évènements réels pour que ses histoires soient plus terribles, plus attrayantes.
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Reinaldo Ferreira (père) s'installe à Paris en 1920, il est déjà marié avec Lucília Ferreira, déjà père d'une fille, Yolanda, et travaille alors pour le compte de la branche française de l'Agência Americana (AA), la toute première agence de presse brésilienne, stationnée à São Paulo. À la fin de l'année suivante, il quitte cette entreprise et s'installe à Barcelone avec sa famille. C'est là que va naître Edgar, qui deviendra quelques années plus tard le poète Reinaldo Ferreira (fils).
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• En 1926, son père s'établit de manière définitive à Porto. Il est abandonné par Lucília en 1928, et commence à vivre l'année suivante avec Carmen Cal, appartenant à une famille d'avocats de Porto. Il aura de celle-ci un fils : Oswaldo. Dans les années trente, il fonde différents journaux éphémères, dont Reporter X. En 1932, Reinaldo qui était morphinomane, est hospitalisé pour une cure de désintoxication. En 1935, il fait une rechute, se sépare de Carmen Cal et décède le 4 octobre de la même année.
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• De Reinaldo Ferreira (fils) nous savons peu de choses, si ce n'est que son enfance dut être tourmentée. Lorsque son père meurt, il a 13 ans et commence sa première année de lycée. Edgar va poursuivre sa scolarité à Porto.
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• En décembre 1941, on retrouve sa trace dans la capitale du Mozambique, qui s'appelait alors Lourenço Marques. l'année suivante, il termine sa septième année de lycée. Puis entre dans les Services de l'Administration Civile de la colonie du Mozambique.
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• Quelques années plus tard, dans les années 47, 49 paraissent sporadiquement dans les journaux locaux, les premiers poèmes d'Edgar.
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• En 1950, la chanteuse angolaise Sara Chaves, interprète un de ces poèmes Uma casa portuguesa, lors d'une soirée en l'honneur de l'ambassade au Colégio Militar de Lisbonne. Amalià Rodriguez reprend ce titre qui deviendra en peu de temps un succès international. Les poèmes d'Edgar sont devenus par la suite les paroles d'autres fados comme « Kanimambo », « Piripiri », « Magaíça » ou « Medo », Quem dorme à noite comigo?, chanté aussi, plus récemment, par Mariza
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• 1952, il publie des poèmes dans la revue « Beira » et le journal « Msaho ». Il commence à diriger la troupe de théâtre du Rádio Clube de Moçambique. Edgar écrivait également pour le théâtre, Il avait terminé au moins une pièce inédite, pièce qui a disparu avec sa mort. Selon lui, son théâtre suivait les leçons de Pirandello, Ibsen et Lorca.
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• 1955, Il publie dans la revue Itinerário. Il commence à travailler sur ses Poemas Infernais. L'année suivante, il publie dans le premier numéro (qui en comportera trois) de la revue d'Arts et Lettres du Mozambique « Capricórnio », on y trouve des poèmes de Natal e Paixão de Cristo et la reproduction d'un portrait à l'huile d'Edgar peint par João Ayres.
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• 1958, Il ressent les premiers symptômes de sa maladie. Sélectionne les poèmes regroupés sous le titre Um voo cego a nada. Puis rentre à Lisbonne pour les fêtes de fin d'année.
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• De retour à Lourenço Marques, les douleurs s'aggravent. Il part en mars 59 suivre un traitement à Johannesbourg. Il revient en mai sans aucun espoir et décède le 30 juin, des suites d'un cancer du poumon.
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ŒUVRES POÉTIQUES PUBLIÉES (1 recueil de poésie, composé de 96 poèmes)
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- Poemas, publié à titre posthume
- 1960 par les éditions : Imprensa Nacional de Moçambique, Lourenço Marques, Mozambique
- 1962 par les éditions : Portugália, Lisboa, Portugal
- 1998 par Assírio Bacelar, Éditions Vega, Lisboa, Portugal
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ORGANISATION DU RECUEIL POSTHUME :
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• Le 1er août 1959 Eugénio Lisboa, Guilherme de Melo et le Docteur Fernando Ferreira, se donne rendez-vous chez ce dernier, pour préparer le livre posthume des poèmes d'Edgar. Est aussi présent Jorge Gouveia, exécuteur testamentaire, qui leur remet le domaine littéraire du poète.
• Le 30 juin 1960 paraît la première édition des Poemas, l'édition est à l'initiative du Gouvernement Général du Mozambique et imprimée sur les presses de la Casa da Imprensa, l'imprimerie nationale. Le pays était alors une colonie portugaise. Les amis du poète organisent un pèlerinage sur sa tombe où, gravé dans le bronze, est inscrit l'un de ses poèmes.
• L'année 1962 voit la parution de la première édition des Poemas, hors du Mozambique, au Portugal, par Portugália. Elle contient une préface de José Régio.
• La dernière édition date de 1998. Elle présente les Poemas avec cette structure :
- [ Poemas ]
- Livro I - Um voo cego a nada
- Livro II - Poemas infernais
- A estátua jacente
- D. Bailador-Bailarino
- Bispo de Pádua
- O Ponto
- Livro III - Poemas do Natal e da Paixão de Cristo
- Livro IV - Dispersos
• Le livre I - Um voo cego a nada (Un vol aveugle vers le néant) est le titre qu'Edgar avait choisi pour le recueil qu'il projetait de publier. Il en avait réparti les poèmes en 6 sections et 43 poèmes (5-8-4-12-3-11). As poesias da tarde, Algumas breves poesias de amores fictícios, Epigramas, Quatrième section, Nocturnos, Sixième section.
• Le livre II - Poemas infernais (Poèmes infernaux) devait constituer vraisemblablement une tétralogie ordonnée et structurée comme indiqué ci-dessus. Seul le premier des quatre poèmes, La statue gisante, fut achevé et publié. Les trois autres, D. Danseur de ballet-Ballerin – Évêque de Padoue – Le point, sont restés à l'état de fragments plus ou moins élaborés, au grand désespoir de ceux qui les admirent, mais l'on y trouve néanmoins des vers d'une orchestration majestueuse et d'une superbe perfection formelle. Il s'agit du coeur de l'oeuvre poétique d'Edgar.
La mort comme anéantissement total de l'être, n'a jamais effrayé Edgar ni même constitué un objet suffisamment digne pour que sa pensée vienne à s'exerce sur lui. Ce qui l'effraie, c’est la survie et non l’anéantissement. D'autant plus que la survie - c'est le sens profond de ces quatre « Poèmes infernaux » - ne peut être conçue par lui qu'en termes d'enfer. Survivre, quelles qu'en soient les conditions, ne peut être qu'un enfer.
• Le livre III - Poemas de Natal e da Paixão de Cristo regroupe les 10 poèmes qui font partie d'un projet de publication d'une plaquette intitulée (Poèmes de Noël et de la Passion du Christ).
• Le livre IV - Dispersos (Poèmes Épars) est constitué par la sélection de 43 poèmes. Il s'agit aussi bien de fragments de poèmes plus ou moins achevés, que de poèmes complets, anciens ou plus récents. Ils ne faisaient partie d'aucun livre décrit par Edgar. L'ordre chronologique n'a pu être déterminé, seule la qualité littéraire a présidé au choix de cette sélection.
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POÉSIE EN LIGNE
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- Extraits de Livro I - Um voo cego a nada :
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A emoção é como um pássaro...
A Fernando Pessoa (ele mesmo)
A que morreu às portas de Madrid...
Aquele senhor que desde a infância...
De Copélia guardo três cartas melancólicas...
Deixai os doidos governar entre comparsas...
Desde quando alguma vez anoiteceu...
Do campo dos mortos...
Duma outra infância inventada...
Eu, Rosie, eu se falasse eu dir-te-ia...
No amplo e ermo degredo...
O essencial é ter o vento
O futuro
Oh! tarde de sábado britânica...
Póstumo fosse este poema...
Que de nós dois...
Quero um cavalo de várias cores...
Receita para fazer um herói
Se eu nunca disse que os teus dentes...
Volver às rimas suaves...
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L’émotion est pareil à l'oiseau...
À Fernando Pessoa (en personne)
Celle qui est morte aux portes de Madrid...
Ce monsieur qui me connaît depuis l’enfance...
De Coppélia, je garde trois lettres...
Laissez les fous régner parmi leurs comparses...
Depuis qu'à jamais sont venues...
Du champ des morts...
D’une autre enfance inventée...
Moi, Rosie, si je parlais, je te dirais...
Dans l'exil ample et désert...
L’essentiel est d’avoir le vent
Le futur
Oh ! après-midi d'un samedi britannique...
Mais c'est un poème posthume...
Que de nous deux...
Je veux un cheval multicolore...
Recette pour fabriquer un héros
Si je ne t’ai jamais dit que tes dents...
Revenir à la mélodie des rimes...
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- Extraits de Livro II - Poemas Infernais :
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D. Bailador-Bailarino - I
D. Bailador-Bailarino - II
D. Bailador-Bailarino - III
D. Bailador-Bailarino - IV
D. Bailador-Bailarino - V
D. Bailador-Bailarino - VI
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D. Danseur de ballet - Ballerin - I
D. Danseur de ballet - Ballerin - II
D. Danseur de ballet - Ballerin - III
D. Danseur de ballet - Ballerin - IV
D. Danseur de ballet - Ballerin - V
D. Danseur de ballet - Ballerin - VI
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- Extraits de Livro IV - Dispersos :
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Agora o céu não é das aves...
Da margem esquerda da vida...
Epitáfio a um capricho morto
Linhas cruzadas
Natal de longe
No amor que sentes põe amor...
No princípio, só a vida existia...
Oh! vós, que dominais vossos instintos...
Passemos, tu e eu, devagarinho...
Passos furtivos na escada...
Quanto mistério na semente...
Que culpa terão as ondas...
Sei que a ternura...
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Dès lors plus de ciel pour les oiseaux...
De la rive gauche de la vie...
Épitaphe pour la mort d'un caprice
Lignes croisées
Noël de loin
Dans l’amour que tu éprouves...
Au commencement, la vie seule...
Oh ! vous, qui maîtrisez vos instincts...
Allons d'un pas, lentement...
Ces pas furtifs dans l'escalier...
Combien de mystère dans la graine...
Qui répondra des vagues ...
Je sais que la tendresse...
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- Extraits de Poemas (1960, póstumo) :
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Uma casa portuguesa
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Une maison portugaise
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