• En 1924, il quitte pour des raisons de santé le Collège sans obtenir de diplôme. Il travaille quelque temps à la Livraria do Globo qui est une librairie mais aussi un éditeur de renommée nationale, puis retourne, l'année suivante à Alegrete travailler comme préparateur à la pharmacie familiale.
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• Sa mère décède en 1926. Sa première publication est écrite en prose car il gagne le concours de nouvelles organisé par le journal Diário de Notícias de Porto Alegre, avec A sétima personagem. En 1927 son père décède à son tour...
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• En 1929, il rejoint la rédaction du journal O Estado do Rio Grande, dirigé par Raul Pula, homme politique renommé, adepte du parlementarisme et l'un des fondateurs du Partido Libertador de Rio Grande do Sul. Enthousiasmé par la révolution menée par Getúlio Vargas, il s'engage dans le Septième bataillon de Chasseurs ; Par ordre du commandant Nascimento, il tient le journal de bord de la troupe. Il reste six mois à Rio de Janeiro. puis retourne à la capitale du Rio Grande do Sul, Porto Alegre, reprenant son travail à la rédaction de O Estado.
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• À cette époque, il fréquente des intellectuels de sa génération : Augusto Meyer, Theodemiro Tostes, Athos Damasceno Ferreira, Sotéro Cosme. En 1934 il publie sa première traduction, Palavras e sangue, de Giovanni Papini, aux Éditions Globo. Il traduira également, entre autres auteurs, Marcel Proust (À la recherche du temps perdu), Honoré de Balzac, Guy de Maupassant, Virginia Woolf, Aldous Huxley, Somerset Maughan et Joseph Conrad.
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• En 1940, il fait son entrée en poésie avec la publication des sonnets non conventionnels de A rua dos cataventos toujours aux Éditions Globo. Le livre a une grande répercussion et ses poèmes commencent bientôt à apparaître dans les manuels scolaires et les anthologies.
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• À partir de 1943, Mario Quintana tient dans la Revista da Pedro puis au Correio do Povo de Porto Alegre une rubrique intitulée « Do Caderno H », (du cahier H) composée la plupartdu temps de phrases courtes : aphorismes, blagues, jeux de mots, petits dialogues imaginaires, surprises, fragments. Il feront la substance de « Caderno H » qu'il enrichira au fil des années, et qui sera publié pour la première fois, en tant que livre, en 1973.
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• Dans les années qui suivent jusqu'en 1966 il va publier un ensemble de recueils de formes très diverses, en vers ou en prose - sonnets, quatrains, aphorismes, vers libres et raffinés - Canções, Sapato florido, O Aprendiz de Feitiçeiro (très apprécié par les milieux littéraires), Espelho Mágico, Inéditos e Esparsos, puis en 1962, Poesias, réunion de ses oeuvres principales, sous les auspices de la division culturelle du ministère de l'Éducation et de la Culture de Rio Grande do Sul, par les Éditions Globo.
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• En 1966, Mario voit son travail reconnu au niveau national lorsqu'il remporte le prix Fernando Chinaglia, de l'Union brésilienne des écrivains, pour Antologia Poética. La même année, il reçoit un hommage de l'Académie brésilienne des lettres (ABL). Toutefois, Mario ne fut jamais admis à l'ABL, ce dont Manuel Bandeira s'offusqua à travers un poème-hommage rendu au poète (Quintanares), et qu'il lut devant les universitaires qui avaient refusé à son ami poète l'entrée à l'Académie pour la troisième fois. En réponse, Quintana composa un poème ironique intitulé : Poeminho do Contra . Quintanares est également devenu le titre d'un livre qui sortira en 1976.
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• En 1975, parait Pé de Pilão, publié à l'origine en 1968, et qui fait partie de la troisième période d'ouvrages pour enfants et adolescents. Cette production, commencé en 1948 se terminera en 1990. Mario Quintana, en plus d'être l'un des précurseurs du récit poétique destiné aux enfants, a également innové dans la forme narrative. D'ailleurs, Son texte Lili Inventa o Mundo paru en 1983 sera monté pour le théâtre en 1993 par Dilmar Messias.
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• Mario qui jamais ne s'est marié et n'eut jamais d'enfants, a vécu toute sa vie, seul dans des pensions modestes ou dans des chambres d'hôtel, en particulier dans l'ancien hôtel Majestic, où il réside entre 1968 et 1980. En 1982, celui-ci deviendra la Casa de Cultura Mario Quintana. Après 1980, il est soudainement sans abri. Ironiquement, il fera observer que : « Cela n'a pas d'importance. Je vis en moi. » En 1983, il déménage à l'Hôtel Royal, rue Marechal Floriano, appartenant à l'athlète Paulo Roberto Falcão, qui l'accueille. Plus tard, il déménagera à l'Hôtel Porto Alegre, dans le centre de cette ville où il est resté jusqu'à la fin de ses jours.
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• Dans les années 80-90 Mario va publier encore d'importants ouvrages de poésie, comme « Apontamentos de História Sobrenatural », « A Vaca e o Hipogrifo », « Esconderijos do Tempo » ou « Baú de Espantos ».
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• Il reçoit en 1981 le prix Jabuti de la personnalité littéraire de l'année.
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• Sur la fin de sa vie, ses oeuvres sont rééditées par Universidade Federal do Rio Grande do Sul (UFRGS) et regroupées dans différentes anthologies, bilingue portugais / espagnol (Editora Tchê) et canadienne (Liberté, Montréal).
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• Mario Quintana décède le 5 mai 1994 à l'âge de 87 ans. Un détail qui n'est pas sans importance s'agissant du nom de l'auteur : Mario, et non pas Mário. Quintana Mario, jamais n'a signé, ni publié un livre avec un á sur son prénom, malgré les règles orthographiques en usage au Brésil, aussi avons-nous respecté la volonté du poète, tout comme le fait Júlio Saraiva, poète lui aussi, sur Luso Poemas : Dia 29 passado, o poeta Mario Quintana (seu nome não tem acento) completaria 102 anos...
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