• L'année suivante, elle termine ses études secondaires puis entre à l'École Normale. Peu de temps après, elle commence à enseigner à l'école publique Luiz de Mello Viana Sobrinho de Divinópolis.
|
• En 1958, elle épouse José Assunção de Freitas, (il est employé à la Banco do Brasil) avec qui elle aura cinq enfants : Eugênio (1959), Rubem (1961), Sarah (1962), Jordano (1963) et Ana Beatriz (1966). Pendant cette période, Adélia nous dit que la plupart du temps elle n'avait pas enseigné : « J'ai trouvé là un bonheur, une richesse ; j'avais l'impression d'être la reine de sabbat, n'ayant pas besoin de travailler en dehors de la maison ; donner des cours me fatiguait, toute la vie me fatiguait extrêmement, mais je me sentais coupable de ne pas travailler, de ne pas enseigner. »
|
• Depuis ses années de formation, Adélia se consacre à la lecture et à l'étude des grands écrivains tels que João Guimarães Rosa, Carlos Drummond de Andrade, Murilo Mendes, Fernando Pessoa et Octavio Paz, en plus des textes bibliques. Dans l'un de ses poèmes futurs, elle déclare : « Tout ce que j'ai inventé fut déjà dit dans deux livres que j'ai lu : les écritures de Dieu, les écritures de João. Tout est Bible. Tout est Grande Sertão. » Mais pour l'heure, si elle écrit, elle n'a rien encore publié.
|
• Avant la naissance de leur fille cadette, Adélia (et José, son mari) décide, pour approfondir leur réflexion, de suivre les cours de philosophie à la faculté de Filosofia, Ciências e Letras de Divinópolis. Elle obtiendra son diplôme après huit années d'études.
|
• Dans les années 1970, elle commence à s'assumer en tant qu'écrivain, et publie des poèmes dans le quotidien littéraire Diadorim, dans le supplément littéraire du Minas Gerais et dans la Tribuna da Imprensa de Rio de Janeiro. Elle écrit aussi un premier recueil de poèmes, en partenariat avec Lázaro Barreto, intitulé Lapinha de Jesus. Plus tard, le recueil sera transformé en une pièce de théâtre et mis en scène à Rio de Janeiro, comme le seront O clarão (une pièce écrite aussi avec Lázaro Barreto) et Três horas de trevas, œuvres réalisées postérieurement et mises en scène à Divinópolis.
|
• En 1972, son père décède à son tour. Je me suis mis à écrire à torrents (dit-elle) et j'ai perçu en moi une parole nouvelle, différente de celle des auteurs que j'aimais. Ça y est, je possède ma voix. L'année suivante, elle obtient son diplôme de philosophie, et à cette occasion, elle envoie une lettre et les originaux de ses nouveaux poèmes au poète et critique littéraire Affonso Romano de Sant'Anna, qui les soumet à Carlos Drummond de Andrade pour appréciation.
|
• En 1975, Drummond propose à Pedro Paulo de Sena Madureira, de Editora Imago, de publier le livre d'Adélia, dont les poèmes lui paraissent « phénoménaux ». C'est ainsi que parait en 1976 à Rio : Bagagem le recueil icônique de Adélia qui sera salué par des personnalités de la culture brésilienne comme Clarice Lispector, Juscelino Kubitscheck ou Antônio Houaiss. L'année 1978 marque la sortie de O Coração Disparado, qui reçoit le prix Jabuti de la Chambre brésilienne du livre.
|
• Elle fait ses débuts en prose l'année suivante avec Soltem os cachorros. Et le succès de sa carrière d'écrivaine lui permet d'abandonner la profession d'enseignante qu'elle exerçait de façon intermittente depuis 24 ans.
|
• En 1980, elle s'interesse au théâtre et dirige une troupe amateur :Cara e Coragem pour la réalisation de la pièce “O Auto da Compadecida” de Ariano Suassuna
|
• De 1983 à 1988, puis de nouveau en 1993, elle est nommée par le maire, chef de la division culturelle du département municipal de l'éducation et de la culture de Divinópolis. Pendant cette période, elle participe à différentes rencontres, échanges ou semaine de la poésie au Portugal, à Cuba, New york et Berlin.
|
• En 1987, Fernanda Montenegro crée, au Teatro Delfim de Rio de Janeiro, le spectacle Dona doida : um interlude, basé sur des textes de l'auteur. Le spectacle rencontre un grand succès, au Brésil, aux États-Unis, en Italie et au Portugal.
|
• En 1991, son Oeuvre poétique (Poesia Reunida) est publiée.
|
• En 1994, après des années de silence poétique, Adélia Prado refait surface avec le livre O homem da mão seca. Livre dont elle avait écrit le premier chapitre en 1987 lorsqu'elle fut atteinte par un épisode dépressif qui bloquera sa créativité durant plusieurs années. « Cette saison dans le désert » lui fut profitable, dit-elle, bien qu'elle ait dû se faire aider par un psychiatre.
|
• En 1996, au Teatro Sesiminas, à Belo Horizonte, est créée la pièce Duas horas da tarde no Brasil, un de ses textes adapté par Kalluh Araujo et sa fille, Ana Beatriz Prado. En 1999 Elle renoue avec la poésie et publie Oráculos de Maio
|
• En 2015 sort une nouvelle édition de son Oeuvre poétique dans laquelle, à notre connaissance, est incluse son dernier recueil de poèmes : Miserere.
|
*
|
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire