Antes que o mundo acabe...


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Júbilo, memória, noviciado da paixão (1974) »»
 
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Antes que o mundo acabe...
Avant que le monde ne se termine...


Antes que o mundo acabe, Túlio,
Deita-te e prova
Esse milagre do gosto
Que se fez na minha boca
Enquanto o mundo grita
Belicoso. E ao meu lado
Te fazes árabe, me faço israelita
E nos cobrimos de beijos
E de flores

Antes que o mundo se acabe
Antes que acabe em nós
Nosso desejo.
Avant que le monde ne se termine, Tulio,
Allonge-toi et découvre
Ce miracle du goût
Qui s'est fait dans ma bouche
Tandis que le monde hurle
Belliqueux. Et à mes côtés,
Deviens arabe, que je sois israélite
Et couvrons-nous de baisers
et de fleurs.

Avant que le monde ne se termine
Avant que se termine en nous
Notre désir.
________________

Frida Kahlo
L'Amour embrasse l'Univers (1949)
...

Ama-me. É tempo ainda...


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Ama-me. É tempo ainda...
Aime-moi. Il est encore temps...


Ama-me. É tempo ainda. Interroga-me.
E eu te direi que o nosso tempo é agora.
Esplêndida altivez, vasta ventura
Porque é mais vasto o sonho que elabora
Há tanto tempo sua própria tessitura.
Ama-me. Embora eu te pareça
Demasiado intensa. E de aspereza.
E transitória se tu me repensas.
Aime-moi. Il est encore temps. Questionne-moi.
Et je te dirai que notre temps c'est maintenant.
Splendide élévation, vaste félicité
Car il est plus vaste le rêve qui élabore
Depuis si longtemps, sa propre texture.
Aime-moi. Quand bien même je te semble
Trop intense Et rude.
Et passagère si tu penses trop à moi.
________________

Giovanni Maranghi
Mâche et crache (1955)
...

Amada vida


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Amada vida
Vie aimée


Amada vida, minha morte demora.
Dizer que coisa ao homem,
Propor que viagem? Reis, ministros
E todos vós, políticos,
Que palavra além de ouro e treva
Fica em vossos ouvidos?
Além de vossa RAPACIDADE
O que sabeis
Da alma dos homens?
Ouro, conquista, lucro, logro
E os nossos ossos
E o sangue das gentes
E a vida dos homens

Entre os vossos dentes.
Vie aimée, ma mort s'attarde.
Quoi dire à l'homme,
Quel voyage lui proposer ? Rois, ministres
Et vous tous, politiciens
Quelle parole au-delà de l'or, et des ténèbres
Est restée dans vos oreilles ?
Au-delà de votre RAPACITÉ
Que savez-vous ?
De l'âme des hommes ?
Or, conquête, profit, usure
Et nos os
Et le sang des gens
Et la vie des hommes

Entre vos dents.
________________

George Grosz
Allemagne, un conte d'hiver (1917)
...

A minha Casa é guardiã do meu corpo...


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A minha Casa é guardiã do meu corpo...
Ma Maison est gardienne de mon corps...


A minha Casa é guardiã do meu corpo
E protetora de todas minhas ardências.
E transmuta em palavra
Paixão e veemência

E minha boca se faz fonte de prata
Ainda que eu grite à Casa que só existo
Para sorver a água da tua boca.
A minha Casa, Dionísio, te lamenta
E manda que eu te pergunte assim de frente:
À uma mulher que canta ensolarada
E que é sonora, múltipla, argonauta

Por que recusas amor e permanência?
Ma Maison est gardienne de mon corps
Et protectrice de toutes mes ardeurs.
Elle transmute en parole
Passion et véhémence

Et ma bouche devient fontaine d'argent
Même si je crie à la Maison que je n'existe
Que pour boire l'eau de ta bouche.
Dionysos, ma Maison te regrette
Et me dit de te poser cette question en face :
À une femme ensoleillée qui chante
Sonore, multiple et argonaute

Pourquoi refuses-tu un amour qui soit perenne ?
________________

Henri Matisse
L'Odalisque au pantalon rouge (1925)
...

Morremos sempre...


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Ode fragmentária (1961) »»
 
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Morremos sempre...
Nous mourrons toujours...


Morremos sempre.
O que nos mata
São as coisas nascendo:
Hastes e raízes inventadas
E sem querer e por tudo se estendendo
Rondando a minha
Subindo vossa escada.
Presenças penetrando
Na sacada.
 
Invasões urdindo
Tramas lentas.
 
Insetos invisíveis
Nas muradas.
 
Eis o meu quarto agora:
Cinza e lava.
Eis-me nos quatro cantos
(Morte inglória)
Morrendo pelos olhos da memória.
Aproximam-se.
E libertos de presença da carne
Se entreolham.
 
O teu nascer constante
Traz castigo.
Os teus ressuscitares
Serão prantos.
Nous mourrons toujours.
Ce qui nous tue
Sont les choses qui naissent :
Tiges et racines inventées
Qui sans le vouloir, et partout se répandent
Autour de moi
en montant vos escaliers.
Présences pénétrant
Sur le balcon.

Incursions méditées
Trames lentes.

Insectes invisibles
Dans les murs.

Voici ma chambre maintenant :
Grise et délavée.
Me voici aux quatre coins
(Mort non glorieuse)
Mourant à travers les yeux de la mémoire.
Ils s'approchent.
Et délivrés de la présence de la chair
Se regardent l'un l'autre.

Ta naissance constante
Réclame punition.
Et tes résurrections
Seront pleurées.

________________

Tobia Ravà
L'arbre pythagoricien (1998)
...

Roteiro do Silêncio


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Roteiro do Silêncio (1959) »»
 
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Roteiro do Silêncio
Prescription pour le silence...


Não há silêncio bastante
Para o meu silêncio.
Nas prisões e nos conventos
Nas igrejas e na noite
Não há silêncio bastante
Para o meu silêncio.

Os amantes no quarto.
Os ratos no muro.
A menina
Nos longos corredores do colégio.
Todos os cães perdidos
Pelos quais tenho sofrido:
O meu silêncio é maior
Que toda solidão
E que todo o silêncio.
Il n'y a pas assez de silence
Pour mon silence.
Dans les prisons et les couvents
Les églises et dans la nuit
Il n'y a pas assez de silence
Pour mon silence.

Les amants dans la chambre.
Les rats sur le mur.
La fille
Au long des couloirs du collège.
Tous les chiens perdus
Pour lesquels j'ai souffert :
Mon silence est plus grand
que toute solitude
Et que tout le silence.
________________

Pablo Picasso
Femme accroupie (1954)
...

Nós, poetas e amantes...


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Nós, poetas e amantes...
Nous, amants et poètes...


Nós, poetas e amantes
o que sabemos do amor?
Temos o espanto na retina
diante da morte e da beleza.
Somos humanos e frágeis
mas antes de tudo, sós.

Somos inimigos.
Inimigos com muralhas
de sombra sobre os ombros.
E sonhamos. Às vezes
damos as mãos àqueles
que estão chorando.
(os que nunca choraram por nós)

Ah, meus irmãos e irmãs…
Ai daqueles que nos amam
e que por amor de nós se perdem.
Ah, pudéssemos amar um homem
ou uma mulher ou uma coisa…
Mas diante de nós, o tempo
se consome, desaparece e não para.

Ouvi: que vossos olhos se inundem
de pranto e água de todo o mundo!
Somos humanos e frágeis
mas antes de tudo, sós.
Nous, amants et poètes
que savons-nous de l'amour ?
Tant de merveilles dans nos pupilles
devant la mort et la beauté.
Nous sommes humains et fragiles
mais nous sommes seuls, avant tout.

Nous sommes des ennemis.
Des ennemis avec des murs
d'ombre sur nos épaules.
Et nous rêvons. Parfois
nous donnons la main à ceux
qui pleurent. (à ceux
qui n'ont jamais pleuré pour nous)

Hélas mes frères et mes sœurs...
Hélas pour ceux qui nous aiment
et qui pour nous se perdent par amour.
Ah, nous pourrions aimer un homme
ou une femme ou une chose...
Mais devant nous, le temps
se consume, disparait et jamais ne s'arrête.

Écoutez : que vos yeux soient inondés
de pleurs et des eaux du monde entier !
Nous sommes humains et fragiles23
mais nous sommes seuls, avant tout.
________________

Jason de Caires Taylor
Évolution du silence - II (2009)
...

Haverá sempre o medo...


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Haverá sempre o medo...
Il y aura toujours de la peur...


Haverá sempre o medo 
e o escondido pranto 
no meu canto de amor.

Dos homens e da morte 
mais noite que auroras 
em verso e pensamento 
concebi. Nas crianças 
amei os olhos e o riso
o clamor sem ouvido
o medo, o medo, o medo.

Se a fantasia
aproximar de mim
a tua presença,
fica. A teu lado,
serei amante sem desejo: 
Pássaro sem asa. 
Submerso leito.
Il y aura toujours de la peur
et des pleurs enfouis
dans mes chants d'amour.

Des hommes et de la mort,
plus de nuits que d'aubes,
en vers et en pensées,
conçus. Chez les enfants,
j'ai aimé les yeux et le rire,
la clameur inouïe
la peur, la peur, la peur.

Si la fantaisie
rapproche de moi
ta présence, alors
reste. Je serai à tes
côtés, une amante sans désir :
oiseau sans ailes.
Lit submergé.
________________

Gianfranco Ferroni
Lit de camp (1984)
...

Haste pensativa e débil...


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Haste pensativa e débil...
Faible tige et pensive...


Haste pensativa e débil
da rosa que tenho na memória.
Te pareces comigo na efêmera vontade
de ser mais vida e menos morte.
Só nos falta o amor. Grande. Sem mácula. 
O poema infinito para mim,
a eternidade para a tua rosa.
Faible tige pensive de
la rose présente en ma mémoire
tu me ressembles par ton éphémère volonté
d'être plus vivante et moins mortelle.
L'amour seul nous manque. Parfait. Impeccable.
Pour moi, le poème infini,
rose pour toi, l'éternité.
________________

Annalaura Pretaroli
Portrait d'une rose fanée (2020)
...

Me mataria em março...


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Me mataria em março...
Je me serais tuée en mars...


Me mataria em março
se te assemelhasses
às cousas perecíveis.
Mas não. Foste quase exato:
doçura, mansidão, amor, amigo.

Me mataria em março
se não fosse a saudade de ti
e a incerteza de descanso.
Se só eu sobrevivesse quase nula,
inerte como o silêncio:
o verdadeiro silêncio de catedral vazia,
sem santo, sem altar. Só eu mesma.

E se não fosse verão,
e se não fosse o medo da sombra,
e o medo da campa na escuridão,
o medo de que por sobre mim
surgissem plantas e enterrassem
suas raízes nos meus dedos.

Me mataria em março
se o medo fosse amor.
Se março, junho.
Je me serais tuée en mars
si tu avais pris l'aspect
des choses périssables.
Mais non. Tu fus presque parfait :
douceur, gentillesse, amour, amitié.

Je me serais tuée en mars
si je n'avais eu de toi le manque
et l'incertain repos.
Si je n'avais survécu réduite à presque rien,
inerte comme le silence :
le véritable silence du vide cathédrale,
sans le saint, ni l'autel. Rien qu'en moi-même.

Et s'il n'y avait eu l'été,
et s'il n'y avait eu la peur de l'ombre,
et la peur du tombeau dans l'obscurité,
la peur que les plantes au-dessus
de moi surgissent et enterrent
leurs racines entre mes doigts.

Je me serais tuée en mars
si la peur n'avait été amour.
Si mars, juin.
________________

Emilio Vedova
Sans titre (1942)
...

Estou viva


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Estou viva
Je suis en vie


Estou viva.
Mas a morte é música.
A vida, dissonância.
Minha alegria é como
fim de outono porque
tive nas mãos ainda flores
mas flores estriadas de sangue.

Há cristais coloridos
nos teus olhos.
Vida viva nos teus dedos.

Estou morta.
Mas a morte é amor.

Não fiz o crime dos filhos
mas sonhei bonecos quebrados
sonhei bonecos chorando.

Alguns dias mais
e serei música.
Serás ao meu lado
a nota dissonante.
Je suis en vie.
Mais la mort est musique.
La vie, dissonance.
Ma joie est comme
la fin de l'automne car
j'avais encore à la main des fleurs
mais des fleurs striées de sang.

Il y a des cristaux colorés
dans tes yeux.
Vit la vie entre tes doigts.

Je suis morte.
Mais la mort est amour.

Je n'ai pas commis le crime d'enfants
mais j'ai rêvé de poupées brisées
J'ai rêvé de poupées qui pleuraient.

Quelques jours de plus
et je serai musique.
Tu seras à mes côtés
la note dissonante.
________________

Marc Chagall
Franciscus Gijsbrechts
Vanitas (1672-1676)
...

Elogios de Hilda Hilst - III


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Elogios de Hilda Hilst - III
Éloge de Hilda Hilst - III


  Uma coisa é ser herói pela graça de Deus,
  outra é sê-lo pela sua própria luta
  Carta a Greco, Nikos Kazantzákis

Se o tropel do amor for de loucas patas
Que eu suba a montanha e me equilibre
No abismo. Porque é do mais alto que
Se pode ver o mundo. E respirar puro.
O que na vida é arremedo e passagem
Não me agrada. Que contente a outros
Que de si pouco esperam. Ou nada.

Aqui a tarde morre em rutilâncias tais
Que me embriago. De vinho e de palavras.
E foi o que o destino e exílio me deram:
Poder amar, do meu jeito, e meditar,
Esta ponte entre a beleza e o palpável.
Une chose d'être un héros par la grâce de Dieu,
 une autre de l'être par son propre combat

 Lettre au Greco, Nikos Kazantzákis

Si le galop de l'amour est fait de pattes folles
Laisse-moi escalader la montagne et prendre
Équilibre sur l'abîme. Car c'est du plus haut
Que l'on peut voir le monde. Et respirer l'air pur.
Ce qui dans la vie est apparence et passage
Ne me plaît guère. Qu'il plaise à d'autres
Qui attendent si peu d'eux-mêmes. Ou rien.

Ici, le soir se meurt en de tels rutilances
Que je me saoule. De vin et de mots.
Et c'est ce que le destin et l'exil m'ont donné :
Être capable d'aimer, à ma façon, et méditer,
Ce pont entre la beauté et le palpable.
________________

Ernst Ludwig Kirchner
Davos en été (1925)
>

Ela escondia-o tão bem em si... 


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Poèmes inédits »»
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Ela escondia-o tão bem em si...
Elle le cachait si bien en elle...


Ela escondia-o tão bem em si,
Sem mãos e sem lábios,
Em ruas sem nome, portas sem número,
Que o rosto dele dispersou como pó
E é uma impossibilidade;
Ela escondia-o tão bem em si,
A ponto de a carne dele ser uma mentira
Que o corpo não bastava para desmentir.
Agora, atingido este conforto,
Verdade alguma o pode encontrar
E tudo acaba bem, com ela a esquecer
Que alguma vez o escondeu,
E ele mesmo esquecido de si.

Elle le cachait si bien en elle,
Sans mains et sans lèvres,
En des rues sans nom, des portes sans numéro,
Que son visage se dispersait, poussière
Mais il y a là un impossible ;
Elle le cachait si bien en elle
Au point que sa chair était un mensonge
Que son corps ne suffisait pas à la contredire.
Maintenant, après ce réconfort,
Aucune vérité ne peut plus l'atteindre
Et tout finit bien, pour elle oubliant
Qu'elle l'a jamais caché,
et pour lui-même, oublié d'elle.

________________

Isabel Ruiz Perdiguero
Charnel (2013)
...

Elogios de Hilda Hilst - II


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Elogios de Hilda Hilst - II
Éloge de Hilda Hilst - II


Gosto do soluço do gargalo vertendo
uisque no copo. A flor do gelo.
O cheiro.
Um calor se espraia pelo mar do corpo. Ondas
de júbilo.
Baco é jubiloso.
Abre a larga ánfora do conforto e esconde as
nossas misérias. Distribui o riso.
E todos rimos.
Não um riso de adorno mas o que vem
lá de dentro. Do oco das vísceras.
O sorriso mais pleno. De ouro.
Do único animal que ri
e nenhum outro.
J'aime le hoquet du goulot qui verse
un whisky dans le verre. La fleur de glace.
L'odeur.
Une chaleur déferlant sur la mer du corps. Ondes
qui jubile.
Bacchus est en liesse.
Il ouvre une large amphore de réconfort et y cache
nos misères. Il distribue les rires.
Et nous rions tous.
Un rire non pour le décor mais un qui vient
là du dedans. Du creux des viscères.
Le sourire de la plénitude. De l'or.
Du seul animal qui rit
et d'aucun autre.
________________

Umberto Boccioni
Le sourire (1911)

Elogios de Hilda Hilst - I


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Elogios de Hilda Hilst - I
Éloge de Hilda Hilst - I


Perpassa na brisa um leve sorriso
das coisas. Tudo parece contente
nesta manhã calma. Aérea.
Debaixo da figueira, na Casa do Sol,
onde permaneço forma-se uma bolha
de silêncio. Que ninguém vê.

Só eu também escuto as vozes
dos mortos chamando meu nome.

E nos olhos dos cães sempre percebo
a inquirição de Deus,
pois Ele também está nos seres mais
simples e em tudo Ele se oculta.
Minha casa e meu quintal são altares
onde ocorrem variados milagres,
e eu uma santa velha e desbocada
que se encanta bebe amaldiçoa e ri.
Passe auprès de la brise le léger sourire
des choses. Tout parait heureux
en ce matin calme. Aérien.
En-dessous du figuier, dans la Casa do Sol
où je demeure, se forme une bulle
de silence. Que personne ne voit.

Cependant moi seul entend la voix
des morts appeler mon nom.

Et dans les yeux des chiens je perçois
toujours l'inquisition de Dieu,
car Lui aussi existe dans les êtres
les plus simples et en tous Il se dissimule.
Ma maison et mon jardin sont des autels
où se produisent différents miracles,
et moi, femme sainte rt mal embouchée
qui s'exalte boit maudit et rit
________________

Giacomo Balla
Dynamisme d'un chien tenu en laisse (1912)

Improviso para Frederico


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O tratador de canários (2010) »»
 
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Improviso para Frederico
Improvisation pour Frédéric


Dentro do teu sonho - o violoncelo -
com seus graves e belos lamentos.
A música que Schopenhauer pensou
como a linguagem da vontade
na representação do mundo.
E que pulsava dentro da tua alma
sem que eu nada percebesse.
Ainda que fóssemos parecidos
na aparência e nos gestos,
pois quem te olhar caminhando
na rua, em qualquer rua,
e me conhecer um pouco,
saberá que caminho contigo,
no próprio passo do teu corpo.
Pai e filho, nesta vida,
estamos ligados por mil fios.
Eu quase nada sei,
mas fico pensando onde começamos,
em que livro improvável
tudo estaria escrito nos detalhes,
desde o início dos tempos.
Nas terras distantes dos teus avós,
com pessoas e línguas diferentes,
que nem posso imaginar completamente.
E que se estendem da Fenícia ao mar Tirreno,
dos áridos desertos às verdes planícies,
com seus ocasos de incêndio
e estranhas miragens.
E que os nosssos mortos viram,
onde por séculos viveram,
e geraram os filhos
e os folhos dos filhos dos filhos
de nossos ancestrais,
para que desses instantes sucessivos,
e desses seres longinquos,
sem que um só elo se perdesse,
eu fosse o teu pai, Frederico,
e fosses o meu único filho.
Dedans ton rêve – le violoncelle –
avec ses lamentations belles et graves.
La musique que Schopenhauer considérait
comme le langage de la volonté
dans la représentation du monde.
Et qui pulsait dedans ton âme
sans que je m'en aperçoive.
Bien que nous soyons semblables
d'apparence et par nos gestes,
celui qui te regarde marcher
dans la rue, une rue quelconque
et me connait un peu
saura que je marche auprès de toi
au rythme même de ton corps.
Père et fils, dans cette vie,
nous sommes liés par des milliers de fils.
Et moi, qui ne sais presque rien,
je me demande où nous avons commencé,
dans quel livre improbable
tout serait écrit dans les moindres détails,
depuis l'aube des temps.
Sur les terres lointaines de tes aïeux,
avec des gens en, des langues différentes
que je ne peux m'imaginer complétement.
Et qui s'étendent de la Phénicie à la mer Tyrrhénienne,
des déserts arides aux vertes plaines,
avec leurs couchers de soleil ardents
et d'étranges mirages.
Et ce que nos morts ont vu,
où ils ont vécu pendant des siècles
et engendré les fils
et les fils des fils des fils
de nos ancêtres,
de sorte que de ces instants successifs,
et de ces êtres éloignés,
sans qu'un seul maillon ne se perde,
je sois ton père, Frédéric,
et que tu sois mon fils unique.
________________

Oskar Kokoschka
Portrait de Pablo Casals (1954)

Variação


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Gastão Cruz »»
 
Existência (2017) »»
 
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Variação
Variation


Depois da morte que realidade
é a de termos existido? Há

porventura um passado para a morte?
O que é ter existido quando o real

se moveu para o mundo seu contrário?
Vive ainda a linguagem

quando os órgãos da fala que produzem
o canto se perderam e os lábios

vivem só na memória de por eles
passarem as palavras?
Après la mort, quelle réalité
est celle d'avoir existé ? Peut-être

y a-t-il un passé pour la mort ? Qu'est-ce
donc que d'avoir existé lorsque le réel

par le monde se meut en son contraire ?
Le langage vit-il encore

lorsque les organes de la parole qui produisent
le chant ont disparu et que les lèvres

ne vivent que dans le souvenir
des mots qui les ont traversées ?
________________

Fabio Viale
Souvenir David - 2 (2020)
...

Nuage des auteurs (et quelques oeuvres)

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