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Duas mulheres de Leonardo
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Deux femmes de Léonard
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I.
Não é uma alegoria:
Uma alegoria não olha assim, de viés,
Não recusa assim contemplar o mundo,
Não tem estes olhos castanhos
E quérulos e tristes,
Não se oculta assim, em vão,
Ao olhar roaz.
II.
Talvez esta, sim, pudesse ser
Uma alegoria, pelo ar seráfico
E sereno, pelo simples facto
De ter ao colo um arminho
Que parece assustado
E que esta mulher segura
Apenas pelo poder de uma carícia
Na ponta dos dedos.
Sim, poderia ser uma alegoria,
Mas é uma beldade mundana,
De nome Cecilia Gallerani.
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Não é uma alegoria:
Uma alegoria não olha assim, de viés,
Não recusa assim contemplar o mundo,
Não tem estes olhos castanhos
E quérulos e tristes,
Não se oculta assim, em vão,
Ao olhar roaz.
II.
Talvez esta, sim, pudesse ser
Uma alegoria, pelo ar seráfico
E sereno, pelo simples facto
De ter ao colo um arminho
Que parece assustado
E que esta mulher segura
Apenas pelo poder de uma carícia
Na ponta dos dedos.
Sim, poderia ser uma alegoria,
Mas é uma beldade mundana,
De nome Cecilia Gallerani.
...
I.
Non, ce n'est pas une allégorie :
Une allégorie ne regarde pas ainsi, de biais,
Ne se refuse pas à contempler ainsi le monde,
N'a pas ces yeux marrons
Dolents et tristes,
Ne se cache pas ainsi, en vain,
Avec un œil rogue.
II.
Elle, peut-être, oui, ce pourrait être
Une allégorie, par son air séraphique
Et serein, par le simple fait qu'elle
Tient entre ses bras une hermine
Qui nous semble effrayée
Et que cette femme rassure
par le pouvoir simple d'une caresse
Du bout des doigts.
Oui, elle pourrait être une allégorie,
Mais ce n'est qu'une beauté mondaine
Dénommée Cecilia Gallerani.
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Non, ce n'est pas une allégorie :
Une allégorie ne regarde pas ainsi, de biais,
Ne se refuse pas à contempler ainsi le monde,
N'a pas ces yeux marrons
Dolents et tristes,
Ne se cache pas ainsi, en vain,
Avec un œil rogue.
II.
Elle, peut-être, oui, ce pourrait être
Une allégorie, par son air séraphique
Et serein, par le simple fait qu'elle
Tient entre ses bras une hermine
Qui nous semble effrayée
Et que cette femme rassure
par le pouvoir simple d'une caresse
Du bout des doigts.
Oui, elle pourrait être une allégorie,
Mais ce n'est qu'une beauté mondaine
Dénommée Cecilia Gallerani.
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Léonard de Vinci La dame à l'hermine (Portrait de Cecilia Gallerani) vers 1490 |
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