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Viagem
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Voyage
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Agora não há mais casas.
Entre os trilhos gelados o comboio parou
na imensa planície.
O coração apertado me diz
que não adianta perguntar
aos companheiros de viagem:
– O que aconteceu?
– Para onde vamos?
Eles também nada sabem.
No fundo do vagão
um choro de criança.
Uma velha desembrulha um pão seco.
Vista da pequena janela
a paisagem dói nos olhos.
Veem-se apenas os trilhos descendo a colina,
e desaparecendo numa curva do caminho.
Pressinto que mesmo o cobrador sumiu,
com seu andar oscilante e quepe ridículo.
No fundo do vagão
o choro triste da criança.
Nunca sairemos daqui,
nunca mais.
Entre os trilhos gelados o comboio parou
na imensa planície.
O coração apertado me diz
que não adianta perguntar
aos companheiros de viagem:
– O que aconteceu?
– Para onde vamos?
Eles também nada sabem.
No fundo do vagão
um choro de criança.
Uma velha desembrulha um pão seco.
Vista da pequena janela
a paisagem dói nos olhos.
Veem-se apenas os trilhos descendo a colina,
e desaparecendo numa curva do caminho.
Pressinto que mesmo o cobrador sumiu,
com seu andar oscilante e quepe ridículo.
No fundo do vagão
o choro triste da criança.
Nunca sairemos daqui,
nunca mais.
Il n'y a plus de maisons maintenant.
Sur ses rails gelés le train s'est arrêté
dans la plaine immense.
Le cœur serré je me dit
qu'il ne sert à rien d'interroger
les autres voyageurs :
– Que s'est-il passer ?
– Vers où s'en va-t-on ?
Ils ne le savent pas non plus .
Au fond du wagon
les pleurs d'un enfant.
Une vieille dame qui déballe un pain sec.
De la petite fenêtre la vue
d'un paysage qui fait mal aux yeux.
On ne voit que les rails dévalant la colline,
et qui disparaissent au tournant de la route.
J'ai l'impression que le contrôleur a disparu, lui aussi
avec sa démarche oscillante et son képi ridicule.
Au fond du wagon
les tristes pleurs d'un enfant.
Jamais nous ne partirons d'ici,
jamais plus.
Sur ses rails gelés le train s'est arrêté
dans la plaine immense.
Le cœur serré je me dit
qu'il ne sert à rien d'interroger
les autres voyageurs :
– Que s'est-il passer ?
– Vers où s'en va-t-on ?
Ils ne le savent pas non plus .
Au fond du wagon
les pleurs d'un enfant.
Une vieille dame qui déballe un pain sec.
De la petite fenêtre la vue
d'un paysage qui fait mal aux yeux.
On ne voit que les rails dévalant la colline,
et qui disparaissent au tournant de la route.
J'ai l'impression que le contrôleur a disparu, lui aussi
avec sa démarche oscillante et son képi ridicule.
Au fond du wagon
les tristes pleurs d'un enfant.
Jamais nous ne partirons d'ici,
jamais plus.
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Ivo Pannaggi Train en marche (1922) |
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