________________
|
Ferrugem nas folhas...
|
Rouille sur les feuilles...
|
Ferrugem nas folhas.
Dedos que não desatam,
passos tíbios na tarde.
Nada mais me transcende.
Sou eu, menos um.
Volto ao mito.
Orfeu entre samambaias.
A pobre lira de mil anos.
Ateu entre samambaias.
Caminho lento na tarde,
que nada me devolve,
senão um velho piano.
Colcheias ao vento.
Dedos dedilham o acaso.
Orfeu entre samambaias.
Em cima do piano — retratos.
Ali passaram crianças brincando,
mas os ratos roeram as teclas.
Entanto, através das janelas,
abertas para os jardins,
a vida abre suas pétalas.
Vendam a casa e os beirais.
O canto onde dormia lírico.
O vento comeu a paisagem.
Subsista apenas o piano,
animal de artrose e pó,
a desmembrar soluços.
Dedos que não desatam,
passos tíbios na tarde.
Nada mais me transcende.
Sou eu, menos um.
Volto ao mito.
Orfeu entre samambaias.
A pobre lira de mil anos.
Ateu entre samambaias.
Caminho lento na tarde,
que nada me devolve,
senão um velho piano.
Colcheias ao vento.
Dedos dedilham o acaso.
Orfeu entre samambaias.
Em cima do piano — retratos.
Ali passaram crianças brincando,
mas os ratos roeram as teclas.
Entanto, através das janelas,
abertas para os jardins,
a vida abre suas pétalas.
Vendam a casa e os beirais.
O canto onde dormia lírico.
O vento comeu a paisagem.
Subsista apenas o piano,
animal de artrose e pó,
a desmembrar soluços.
Rouille sur les feuilles.
Doigts qui ne se dénouent pas,
timide avancée du soir
Plus rien ne me transcende.
C'est moi, moins un.
Retour au mythe.
Orphée parmi les fougères.
Sa pauvre lyre de mille ans.
Athée parmi les fougères.
Lenteur du sentier le soir,
dont rien ne me détourne,
si ce n'est ce vieux piano.
Quelques croches au vent.
Les doigts jouent avec le hasard.
Orphée parmi les fougères.
Au-dessus du piano – des portraits.
Des enfants se sont amusés là,
mais les rats ont rongé les clefs.
Cependant, au travers des fenêtres,
donnant sur les jardins,
La vie ouvre ses pétales.
Ils ont vendu maison et combles.
L'endroit lyrique où je dormais.
Le vent a dévoré le paysage.
Le piano subsiste à peine,
animal de poussière et d'arthrose,
désarticulé par les sanglots.
Doigts qui ne se dénouent pas,
timide avancée du soir
Plus rien ne me transcende.
C'est moi, moins un.
Retour au mythe.
Orphée parmi les fougères.
Sa pauvre lyre de mille ans.
Athée parmi les fougères.
Lenteur du sentier le soir,
dont rien ne me détourne,
si ce n'est ce vieux piano.
Quelques croches au vent.
Les doigts jouent avec le hasard.
Orphée parmi les fougères.
Au-dessus du piano – des portraits.
Des enfants se sont amusés là,
mais les rats ont rongé les clefs.
Cependant, au travers des fenêtres,
donnant sur les jardins,
La vie ouvre ses pétales.
Ils ont vendu maison et combles.
L'endroit lyrique où je dormais.
Le vent a dévoré le paysage.
Le piano subsiste à peine,
animal de poussière et d'arthrose,
désarticulé par les sanglots.
________________
|
Joseph Beuys Piano-forte révolutionnaire (1969) |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire