Nom :
Recueil : Autre traduction : |
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Écloga
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Églogue
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Sonhei contigo embora nenhum sonho
possa ter habitantes, tu a quem chamo
amor, cada ano pudesse trazer
um pouco mais de convicção a
esta palavra. É verdade o sonho
poderá ter feito com que, nesta
rarefação de ambos, a tua presença se
impusesse - como se cada gesto
do poema te restituísse um corpo
que sinto ao dizer o teu nome,
confundindo os teus
lábios com o rebordo desta chávena
de café já frio. Então, bebo-o
de um trago o mesmo se pode fazer
ao amor, quando entre mim e ti
se instalou todo este espaço -
terra, água, nuvens, rios e
o lago obscuro do tempo
que o inverno rouba à transparência
da fontes. É isto, porém, que
faz com que a solidão não seja mais
do que um lugar comum saber
que existes, aí, e estar contigo
mesmo que só o silêncio me
responda quando, uma vez mais
te chamo.
possa ter habitantes, tu a quem chamo
amor, cada ano pudesse trazer
um pouco mais de convicção a
esta palavra. É verdade o sonho
poderá ter feito com que, nesta
rarefação de ambos, a tua presença se
impusesse - como se cada gesto
do poema te restituísse um corpo
que sinto ao dizer o teu nome,
confundindo os teus
lábios com o rebordo desta chávena
de café já frio. Então, bebo-o
de um trago o mesmo se pode fazer
ao amor, quando entre mim e ti
se instalou todo este espaço -
terra, água, nuvens, rios e
o lago obscuro do tempo
que o inverno rouba à transparência
da fontes. É isto, porém, que
faz com que a solidão não seja mais
do que um lugar comum saber
que existes, aí, e estar contigo
mesmo que só o silêncio me
responda quando, uma vez mais
te chamo.
De toi, j'ai rêvé même si personne
ne peut vivre dans un rêve, toi que j'appelle
amour, et chaque année je voudrais
mettre un peu plus de conviction
dans cette parole. Le rêve il est vrai
pourrait avoir fait que, dans cette
raréfaction des deux, ta présence
s'impose - comme si chaque geste
du poème te restituait un corps
que je ressens rien qu'en disant ton
nom, à confondre tes lèvres
avec le bord de cette tasse de café
déjà froide. Eh bien, je la bois
d'un trait et la même chose peut se faire
avec l'amour, et entre toi et moi alors
s'installe tout cet espace –
terre, eau, nuages, rivières et
le lac obscur du temps
que l'hiver dérobe à la transparence
des sources. C'est cela, cependant,
qui fait que la solitude n'est rien de plus
qu'un lieu commun, à savoir que
tu existes. Être ici, et avec toi
même si ne me répondra que le silence,
lorsqu'une fois de plus,
je t'appellerai.
ne peut vivre dans un rêve, toi que j'appelle
amour, et chaque année je voudrais
mettre un peu plus de conviction
dans cette parole. Le rêve il est vrai
pourrait avoir fait que, dans cette
raréfaction des deux, ta présence
s'impose - comme si chaque geste
du poème te restituait un corps
que je ressens rien qu'en disant ton
nom, à confondre tes lèvres
avec le bord de cette tasse de café
déjà froide. Eh bien, je la bois
d'un trait et la même chose peut se faire
avec l'amour, et entre toi et moi alors
s'installe tout cet espace –
terre, eau, nuages, rivières et
le lac obscur du temps
que l'hiver dérobe à la transparence
des sources. C'est cela, cependant,
qui fait que la solitude n'est rien de plus
qu'un lieu commun, à savoir que
tu existes. Être ici, et avec toi
même si ne me répondra que le silence,
lorsqu'une fois de plus,
je t'appellerai.
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Giorgio Morandi Nature morte avec mannequin (1918) |
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