Ao lado do corpo de meu Pai
chorava esta pobre carne.
E de repente chegou a tua
e minha felicidade:
A teu lado estou
sorrindo a chamar-te,
espero que regresses a casa,
ansiosamente corro para a porta.
E ao colo sinto o teu calor,
contigo passeio pela mão,
pergunto, pergunto e tu respondes
ocultando o fim da vida.
Ver-te dormir, alegria
igual à tua
quando de noite
tranquilo eu respirava.
Tenho três anos e tu, Pai, és jovem,
grande, senhor do mundo,
deus docemente temido
desde o início.
Assim te amo agora sem lágrimas.
Que deste modo teus netos
um dia recordem de mim,
na tua, minha e deles
pura ignorância da morte.
|
À côté du corps de mon Père
cette pauvre chair.pleurait
Et soudain arrivèrent
ton bonheur et le mien.
Je suis à tes côtés,
souriant, et je t'appelle avec espoir,
reviendras-tu à la maison,
anxieusement, je cours jusqu'à la porte.
À hauteur de tes genoux, ta chaleur,
nous allons nous tenant par la main,
j'interroge, j'interroge et tu réponds
sans rien dire de la fin de la vie.
Te voir dormir, est une joie
pareille à la tienne
lorsque la nuit,
tranquille, je respirais.
J'ai trois ans et toi, Père, tu es jeune,
grand, comme un homme de ce monde,
dieu doucement redouté
depuis les origines.
Désormais, je t'aime sans larmes.
Que tes petits-enfants
se souviennent ainsi de moi,
un jour, dans l'ignorance
de notre mort à nous tous.
|