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Revisor revisitado
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Contrôleur revisité
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Que triste, obliterar.
Era isso porém que fazia: obliterava. Na sua cadeirinha de zeloso símio, funcionário da decência lisboeta. Casado, tributável, de bigode, lhe fora dada tarefa digna de palavra nova: obliterava. E nenhum de nós, ainda nem adolescentes, possuía verbo tão único. De azul estatal e chapéu desusado era o revisor. Com bonomia ou aborrecimento vigiava todos e encolhia as pernas para acomodar as compras de uma matrona. Revia e obliterava, Obliterava e revia. Como eu esta tarde de poemas. |
Quelle tristesse : oblitérer.
C’est ce qu’il faisait : il oblitérait. Sur sa petite chaise de zélé simiesque, fonctionnaire de la décence lisboète. Marié, imposable, moustachu, on lui avait donné une tâche digne d’un mot nouveau : oblitérer Et aucun d’entre nous, pas encore adolescents, ne possédait verbe semblable. En bleu étatique et chapeau désuet tel était le contrôleur. Avec bonhomie ou tracas Il surveillait tout le monde et flageolait sur ses jambes en accueillant les achats d’une matrone. Réviser et oblitérer, Oblitérer et réviser. Comme moi en cet après-midi de poèmes |
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Alvaro Neelix 28. Lisboa (2019) |
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