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Mirante
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Gloriette
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De leve, irreal e fantástica,
a névoa poisa nos teus ombros e o vento vem devagarinho agitar-te a rebeldia dos cabelos. Um rio de cinza corre brando pela pedra. Vacilantes esvoaçam pálidas gaivotas longe. Vozes suspendem-se na distância onde claros barcos oscilam de perfil. Nos teus olhos incomparáveis arde uma alta febre. Eu não posso fugir-te: lentamente desces, instalas-te no meu sangue. Não tenho rosto e esqueço o meu nome. |
Irréelle, fantastique et légère
la brume se pose sur tes épaules et le vent avec lenteur vient agiter tes cheveux rebelles. Coule une humble rivière de cendre parmi les pierres. Vacillantes et pâles voltigent des mouettes au loin. Des voix sont suspendues dans la distance où la silhouette limpide d'une barque oscille. Dans tes yeux incomparables brûle une grande fièvre. Et moi, je ne peux pas te fuir : lentement tu descends, tu t'installes dans mon sang. Je n'ai plus de visage et j'oublie mon nom. |
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Nicolas de Staël Mouettes (1955) |
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