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Sucata
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Quincaille
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I
Fecha esses olhos, fecha-os, Que a sua luz ofende. Mas não! arranca-os, deixa-os Na praça em que se vende Toda a sucata inútil. Quiçá os compre um velho poeta fútil. II A sua luz ofende, humilha. Não compartilha Das pequeninas luzes Que alumiam os vários alcatruzes De cada nova nora. Fecha esses olhos, fecha-os, ou arranca-os, deita-os fora! Não vês que vão perdendo todo o emprego? Desfaz-te de eles, ─ fica cego. III Na praça em que se vende Toda a sucata inútil, Quiçá os compre um velho poeta fútil. Já nada, a este, ofende. Servir-lhe-ão Talvez de claridade, Talvez de companhia ou diversão. Coitado! Vive ao pé da Eternidade. |
I
Ferme ces yeux, ferme-les, Que leur lumière offense. Mais non ! arrache-les, laisse-les Sur la place où se vend Toute la quincaille inutile. Qui sait frivole un vieux poète les achètera-t-il. II Leur lumière offense, humilie. Il ne participe pas Des petites lumières, Qui illuminent les différents godets De chaque nouvelle noria. Ferme ces yeux, ferme-les ou arrache-les, jette-les ! Ne vois-tu pas qu’ils vont perdre leur emploi ? Débarrasse-t'en, deviens aveugle. III Sur la place où se vend Toute la quincaille inutile, Qui sait frivole un vieux poète les achètera-t-il. Plus rien déjà ne l'offense. Ils lui serviront Peut-être d'éclairage, Peut-être de compagnie ou de passe-temps. Le pauvre ! Vivre au bord de l’Éternité. |
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Ferdinando Brambilla La boutique de l'antiquaire (1898) |
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