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Uma sirene de fábrica...
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Une sirène d'usine...
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Uma sirene de fábrica, um alarme na rua –
A fala mansa, sob aparência estrídula,
De uma tessitura em que o mundo é, a um tempo,
Insecto e teia, só com mera mudança de turno,
Mas continuando a perseguir pelo menos
A existência de mais um instante.
Sobre esta tessitura, a outra, gelada,
Uma dispersão de pontos,
A margem pênsil, afinal uma linha,
Onde o espaço é funâmbulo
E, à sua volta, um negro amniótico
Que dorme o sono dos náufragos,
Sem sonhos, ou em devir,
Uma massa compacta
De restos de sóis, mundos extintos,
Flutuando sem deriva,
Encontrando o lugar exacto
Que lhes pertence no esqueleto invisível.
A fala mansa, sob aparência estrídula,
De uma tessitura em que o mundo é, a um tempo,
Insecto e teia, só com mera mudança de turno,
Mas continuando a perseguir pelo menos
A existência de mais um instante.
Sobre esta tessitura, a outra, gelada,
Uma dispersão de pontos,
A margem pênsil, afinal uma linha,
Onde o espaço é funâmbulo
E, à sua volta, um negro amniótico
Que dorme o sono dos náufragos,
Sem sonhos, ou em devir,
Uma massa compacta
De restos de sóis, mundos extintos,
Flutuando sem deriva,
Encontrando o lugar exacto
Que lhes pertence no esqueleto invisível.
Une sirène d'usine, une alarme dans la rue -
La voix docile sous des apparences stridulantes,
D'une tessiture en laquelle le monde est, à la fois,
Insecte et toile, juste avec un simple changement de quart,
Mais continuant de poursuivre son existence,
Ne serait-ce qu'un instant de plus.
Sur cette tessiture, l’autre, glaciale,
Une dispersion de points,
la marge en suspension, finalement un fil,
Où l’espace est funambule
Et, alentour, un noir amniotique
S'endormant du sommeil des naufragés,
Sans rêves, ni devenir,
Une masse compacte
De soleils, de mondes éteints,
Flottant sans dérive,
Trouvant l'endroit exact
Qui leur appartient dans le squelette invisible.
La voix docile sous des apparences stridulantes,
D'une tessiture en laquelle le monde est, à la fois,
Insecte et toile, juste avec un simple changement de quart,
Mais continuant de poursuivre son existence,
Ne serait-ce qu'un instant de plus.
Sur cette tessiture, l’autre, glaciale,
Une dispersion de points,
la marge en suspension, finalement un fil,
Où l’espace est funambule
Et, alentour, un noir amniotique
S'endormant du sommeil des naufragés,
Sans rêves, ni devenir,
Une masse compacte
De soleils, de mondes éteints,
Flottant sans dérive,
Trouvant l'endroit exact
Qui leur appartient dans le squelette invisible.
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Tobia Ravà Système entropique, Harmonie universelle (2015) |
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