Nom :
Recueil : Autre traduction : |
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Pequeno diário da palavra
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Petit journal de la parole
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Toda palavra tem um oco
uma fenda uma avessa claridade de onde as formigas emigram. Há gravetos, conchas vocabulares, acentos à paisana, vírgulas úmidas e bivalves. Um vento antigo tange as crases desse poema, arrasta os pontos de exclamação pelos cabelos. Estende-os para secar o sol mais triste de seu nome. O meio-dia a esmo bate a sua orelha na cancela. Toda palavra tem sexo e sintaxe, um amarelo em luta com as folhas mortas do terreiro. Alfabeto crivado de dízimos onde não se pode tagarelar sem doer um grão de arroz por sob a língua. Palavra carece de pátria lugar de raiz e eleição. Onde adensa sua espera, duas borboletas grifam a giz a paisagem. |
Chaque parole a un creux
une fente, un envers de clarté d’où émigrent les fourmis. Il y a des bâtonnets, des vocabulaires coquillages, des accents civils, des virgules humides et bivalves. Antique un vent attise les crases de ce poème, attrape les points d’exclamation par les cheveux. Les étend à sécher à un soleil plus triste que son nom. Midi à l'estime a frappé à son oreille près de la barrière. Chaque parole a un sexe et une syntaxe un jaune en lutte avec les feuilles mortes du terreau. Alphabet criblé de dîmes où l'on ne peut jargonner sans souffrir d'un grain de riz sous la langue. Parole manquant d'une patrie d'un lieu de racine et d’élection. Là où grandit l'espoir, deux papillons griffent à la craie le paysage. |
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Salvador Dali Paysage aux papillons (1956) |
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