________________
|
O coração da liberdade
|
Le cœur de la liberté
|
Estive, estou e estarei
no coração da realidade,
perto da mulher que dorme,
junto do homem que morre,
próximo à criança que chora.
Para que eu cante, os dias são momentâneos
e o céu é o anúncio de um pássaro.
Não me afastarei daqui,
da vida que é minha pátria,
e passa como as águias no sul
e permanece como os vulcões extintos
que um dia vomitam sono e primavera.
Minha canção é como a veia aberta
ou uma raiz central dentro da terra.
Não me afastarei daqui, não trairei jamais
o centro maduro de todos os meus dias.
Somente aqui os minutos mudam como praias
e o dia é um lugar de encontro, como as praças,
e o cristal pesa como a beleza
no chão que cheira à criação do mundo.
Adeus, hermetismo, país de mortes fingidas.
Bebo a hora que é água; refugio-me na estância
quando a aurora é mistura de orvalho e de esterco,
e estou livre, sinto-me final, definitivo
como o tempo dentro do tempo, e a luz dentro da luz
e todas as coisas que são o centro, o coração
da realidade que escorre como lágrimas.
no coração da realidade,
perto da mulher que dorme,
junto do homem que morre,
próximo à criança que chora.
Para que eu cante, os dias são momentâneos
e o céu é o anúncio de um pássaro.
Não me afastarei daqui,
da vida que é minha pátria,
e passa como as águias no sul
e permanece como os vulcões extintos
que um dia vomitam sono e primavera.
Minha canção é como a veia aberta
ou uma raiz central dentro da terra.
Não me afastarei daqui, não trairei jamais
o centro maduro de todos os meus dias.
Somente aqui os minutos mudam como praias
e o dia é um lugar de encontro, como as praças,
e o cristal pesa como a beleza
no chão que cheira à criação do mundo.
Adeus, hermetismo, país de mortes fingidas.
Bebo a hora que é água; refugio-me na estância
quando a aurora é mistura de orvalho e de esterco,
e estou livre, sinto-me final, definitivo
como o tempo dentro do tempo, e a luz dentro da luz
e todas as coisas que são o centro, o coração
da realidade que escorre como lágrimas.
J'étais, je suis et je serai
au cœur de la réalité,
près de la femme qui dort,
uni à l'homme en train de mourir,
au côté de l'enfant qui pleure.
Parce que je chante, les jours sont éphémères
et le ciel est l'annonce d'un oiseau.
Je ne m'éloignerai pas d'ici,
de la vie qui est ma patrie,
et passe comme les aigles vers le sud
et demeure comme les volcans éteints
qui vomissent un jour sommeil et printemps.
Ma chanson est comme la veine ouverte
ou la racine centrale, au-dedans de la terre.
Je ne m'éloignerai pas d'ici, je ne trahirai jamais
Le centre mûri de tous mes jours.
Ici seulement les minutes changent comme des plages
et le jour est un lieu de rencontre, comme les places,
et le cristal pèse comme la beauté
sur le sol qui sent la création du monde.
Adieu, hermétisme, pays des morts truqués.
Je bois l'heure et son eau ; me réfugie dans la demeure
quand l'aube est un mélange de rosée et d'excréments,
et je suis libre, je me sens achevé, définitif
comme le temps dans le temps et la lumière en la lumière
et toutes les choses qui sont le centre, le cœur
de la réalité qui s'écoule comme des larmes.
au cœur de la réalité,
près de la femme qui dort,
uni à l'homme en train de mourir,
au côté de l'enfant qui pleure.
Parce que je chante, les jours sont éphémères
et le ciel est l'annonce d'un oiseau.
Je ne m'éloignerai pas d'ici,
de la vie qui est ma patrie,
et passe comme les aigles vers le sud
et demeure comme les volcans éteints
qui vomissent un jour sommeil et printemps.
Ma chanson est comme la veine ouverte
ou la racine centrale, au-dedans de la terre.
Je ne m'éloignerai pas d'ici, je ne trahirai jamais
Le centre mûri de tous mes jours.
Ici seulement les minutes changent comme des plages
et le jour est un lieu de rencontre, comme les places,
et le cristal pèse comme la beauté
sur le sol qui sent la création du monde.
Adieu, hermétisme, pays des morts truqués.
Je bois l'heure et son eau ; me réfugie dans la demeure
quand l'aube est un mélange de rosée et d'excréments,
et je suis libre, je me sens achevé, définitif
comme le temps dans le temps et la lumière en la lumière
et toutes les choses qui sont le centre, le cœur
de la réalité qui s'écoule comme des larmes.
________________
|
Aldo Mondino Derviches tourneurs (2000) |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire