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Os sinos da aldeia
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Les cloches du village
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São tantos os caminhos desandados
e tantos os amores não havidos — e a música do mundo nos ouvidos esboroando-se contra rochedos; são tantos os segredos não guardados, tantas as moças tristes nos jardins — e nós na ponte pênsil sobre nadas e tudo entardecendo pouco a pouco; ah, tantos os encontros soterrados no mais fundo do peito iniludido — tantas as vozes que jamais se calam e falam e falam e falam e falam e falam! E os sinos desta aldeia, clangorosos, chamando-nos, chamando-nos, chamando-nos. |
Il y a tant de chemins abandonnés,
tant d’amours qui ont échoués — et la musique du monde à nos oreilles s’écroule contre les rochers ; il y a tant de secrets non gardés, tant de filles tristes dans les jardins — et nous sur le pont suspendu au-dessus du néant et du noir de la nuit peu à peu ; ah, tant de rencontres ensevelies au plus profond de ma poitrine — tant de voix qui jamais ne se taisent et parlent et parlent et parlent et parlent ! Et clangoreuses, les cloches de ce village, qui nous appellent, nous appellent, nous appellent |
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Mario Braidotti Clocher de Villesse (1965) |
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