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Ficam-me as penas
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Il me reste les plumes
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O pássaro fugiu, ficam-me as penas
da sua asa, nas mãos desencantadas. Mas, que é a vida, afinal? Um voo, apenas. Uma lembrança e outros pequenos nadas. Passou o vento mau, entre açucenas, deixou-me só corolas arrancadas... Despedem-se de mim glórias terrenas. Fica-me aos pés a poeira das estradas. A água correu veloz, fica-me a espuma. Só o tempo não me deixa coisa alguma até que da própria alma me despoje! Desfolhados os últimos segredos, quero agarrar a vida, que me foge, vão-se-me as horas pelos vãos dos dedos. |
L’oiseau s’est enfui, il me reste les plumes
de son aile, en des mains désenchantées. Mais qu’est-ce donc la vie, du reste ? Juste un vol. Un souvenir et d’autres petits riens. Il est passé le vent mauvais entre les lys, et il m’a laissé ses corolles arrachées... Elles m'ont dit adieu les gloires terrestres. Et sous mes pieds, la poussière de la route. Si l’eau vive a coulé il me reste l'écume. Le temps seul ne me me laisse rien Et jusqu’à mon âme, il me dépouille ! Les feuilles ont chu des derniers secrets, Je me cramponne à la vie qui m’échappe Les heures s'en vont au clair de mes doigts. |
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Arman Réveils (1960) |
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