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Tu queres sono: despe-te dos ruídos...
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Tu veux dormir : dépouille-toi des bruits...
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Tu queres sono: despe-te dos ruídos, e
dos restos do dia, tira da tua boca o punhal e o trânsito, sombras de teus gritos, e roupas, choros, cordas e também as faces que assomam sobre a tua sonora forma de dar, e os outros corpos que se deitam e se pisam, e as moscas que sobrevoam o cadáver do teu pai, e a dor (não ouças) que se prepara para carpir tua vigília, e os cantos que esqueceram teus braços e tantos movimentos que perdem teus silêncios, e os ventos altos que não dormem, que te olham da janela e em tua porta penetram como loucos pois nada te abandona nem tu ao sono. |
Tu veux dormir : dépouille-toi des bruits, et
des restes du jour, extrais de ta bouche le poignard et le trépas, les ombres de tes cris, et tes habits, pleurs, liens et aussi les visages qui s'exaspèrent sur ta forme sonore du don, et les autres corps qui se couchent et se piétinent, et les mouches qui survolent le cadavre de ton père, et la douleur (n'écoute pas) qui se prépare à déplorer ta veille, et les chants qui oublièrent tes bras et tant de mouvements que perdent tes silences, et les grands vents qui ne dorment pas, qui te regardent à la fenêtre et qui pénètre par ta porte comme des fous pourtant rien ne t'abandonne rien ne te laisse dormir. |
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Gerhard Richter Peinture abstraite - 599 (2016) |
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