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Samba-Canção
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Chanson-Samba
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Tantos poemas que perdi.
Tantos que ouvi de graça, pelo telefone - taí, eu fiz tudo pra você gostar, fui mulher vulgar, meia bruxa, meia fera, risinho modernista arranhando na garganta malandra, bicha, bem viada, vândala, talvez maquiavélica, e um dia emburrei-me, vali-me de mesuras (era uma estratégia), fiz comércio, avara, embora um pouco burra, porque inteligente me punha logo rubra, ou ao contrário, cara pálida que desconhece o próprio cor-de-rosa, e tantas fiz, talvez querendo a glória, a outra cena à luz de spots, talvez apenas teu carinho, mas tantas, tantas fiz... |
Il y a tant de poèmes que j'ai perdus.
J'en ai entendu plein, à l’œil, au téléphone - comme ça, J'ai tout fait pour que tu les aimes, J'étais une femme ordinaire, mi-sorcière, mi-fauve, petit rictus moderniste avec raclements de gorge. canaille, salope, bien mignonnée, vandale, peut-être un peu machiavélique, et un jour, je m'suis fait bourriquer, me laissant aller à la flatterie, (c'était une stratégie), j'ai fait commerce... d'une avarice, encore un peu stupide, car d'être intelligente ça me fait vite rougir, ou à contrario, ça fait pâlir mon visage qui ne reconnait plus là son teint de rose, et j'en ai tellement fait, voulant peut-être la gloire, l'autre scène dans la lumière des spots, ou peut-être simplement ton affection, mais j'en ai tellement, tellement fait... |
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Marc Chagall Le Cirque bleu (1950) |
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