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Génese
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Genèse
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Sozinho, à margem do caminho, um verme.
Passam, repassam bandos pela estrada. E alguns vão vê-lo... ou antes: vêm ver-me, Com um dó que dói como uma chicotada! Passam, repassam bandos pela estrada... Levantam pó que desce a envolver-me. E outros, por animarem a jornada, Jogam à bola com minh'alma inerme. Passam. E à margem do caminho, triste, Respiro o pó que inda no ar persiste... Cai das estrelas o silêncio, o espanto. Qualquer coisa de absurdo me sufoca. Maior do que eu, sobe-me a alma à boca. Falta-me o ar, incho de angústia... - E canto. |
Seule, sur le bord du chemin, une vermine.
Ils passent, et repassent en bandes sur la route. Et certains vont la voir... ou plutôt : viennent me voir, Avec une pitié qui fait mal comme un fouet ! Ils passent, et repassent en bandes sur la route... Ils lèvent la poussière qui descend et m’enveloppe. D’autres, pour agrémenter leur voyage, Jouent au ballon avec mon âme sans défense. Ils passent. Et sur le bord de la route, tristement, Je respire la poussière qui persiste encore dans l’air... Le silence, l’étonnement tombent des étoiles. Quelque chose d'absurde me fait suffoquer. Mon âme Plus grande que moi, est au bord de mes lèvres. Je manque d’air, je suis pris d’angoisse... – Je chante. |
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Vincent Van Gogh Paysan en train de creuser (1882) |
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