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Maio, de hábito, demora-se à porta,
como o vizinho, o carteiro, o cachorro. Das três imagens, porém, nenhuma diz do que houve, para meu susto, àquele ano. O quinto mês pulou o muro alto do dia como só fazem os rapazes, mas logo pelos quartos e sala convertia o ar em águas definitivamente femininas. Eu tentava decifrar. Mas deitou-se comigo e, então, já não era isso nem seu avesso: a camisa azul despia azuis formas que eu não sabia, recém-saídas de si mesmas, eu diria, e não sei ter em conta senão que eram o que eram. Partiu do mesmo modo, em bruto, coisa sem causa. Maio, maravilha sem entendimento, demora-se à porta, como o vizinho, o carteiro, o cachorro. Porém, nenhuma das três imagens, tampouco este poema, diz do que houve, para meu susto, àquele ano. |
Mai, d'ordinaire, s'attarde à la porte,
comme le voisin, le facteur, le chien. Cependant, de ces trois images, aucune ne dit ce qui se produisit, à mon grand dam, cette année-là. Le cinquième mois a bondi sur le haut mur du jour comme seuls savent le faire les garçons, mais bientôt dans les chambres et le salon, il a changé l'air en des eaux définitivement féminines. J'ai essayé d'interpréter. Mais se couchant près de moi ce n'était déjà plus ça ni son contraire : sa chemise bleue me dévoila des formes d'azur ignorées, nouvellement sorties d'elles-mêmes, dirais-je, et dont je n'ai rien à dire si ce n'est qu'elles sont ce qu'elles sont. Puis s'en alla, à sa manière, brutalement, et sans raison. Mai, merveille incompréhensible, s'attarde à la porte, comme le voisin, le facteur, le chien. Cependant, aucune de ces trois images, encore moins ce poème, ne dit ce qui se produisit, à mon grand dam, cette année-là. |
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| Edvard Munch Femme allongée, dos dénudé (1917) |

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