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Salmo perdido
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Psaume perdu
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Creio num deus moderno,
Um deus sem piedade,
Um deus moderno, deus de guerra e não de paz.
Deus dos que matam, não dos que morrem,
Dos vitoriosos, não dos vencidos.
Deus da glória profana e dos falsos profetas.
O mundo não é mais a paisagem antiga,
A paisagem sagrada.
Cidades vertiginosas, edifícios a pique,
Torres, pontes, mastros, luzes, fios, apitos, sinais.
Sonhamos tanto que o mundo não nos reconhece mais,
As aves, os montes, as nuvens não nos reconhecem mais,
Deus não nos reconhece mais.
Um deus sem piedade,
Um deus moderno, deus de guerra e não de paz.
Deus dos que matam, não dos que morrem,
Dos vitoriosos, não dos vencidos.
Deus da glória profana e dos falsos profetas.
O mundo não é mais a paisagem antiga,
A paisagem sagrada.
Cidades vertiginosas, edifícios a pique,
Torres, pontes, mastros, luzes, fios, apitos, sinais.
Sonhamos tanto que o mundo não nos reconhece mais,
As aves, os montes, as nuvens não nos reconhecem mais,
Deus não nos reconhece mais.
Je crois en un dieu moderne,
Un dieu sans pitié,
Un dieu moderne, dieu de guerre et non de paix.
Dieu de ceux qui tuent, non de ceux qui meurent,
Des victorieux, pas des vaincus.
Dieu de la gloire profane et des faux prophètes.
Le monde n'est plus le paysage antique,
Le paysage sacré.
Cités vertigineuses, bâtiments en à-pics,
Tours, ponts, mâts, lumières, fils, sifflets, signaux.
Nous rêvons tant que le monde ne nous reconnaît plus,
Oiseaux, montagnes, nuages ne nous reconnaissent plus,
Dieu même ne nous reconnaît plus.
Un dieu sans pitié,
Un dieu moderne, dieu de guerre et non de paix.
Dieu de ceux qui tuent, non de ceux qui meurent,
Des victorieux, pas des vaincus.
Dieu de la gloire profane et des faux prophètes.
Le monde n'est plus le paysage antique,
Le paysage sacré.
Cités vertigineuses, bâtiments en à-pics,
Tours, ponts, mâts, lumières, fils, sifflets, signaux.
Nous rêvons tant que le monde ne nous reconnaît plus,
Oiseaux, montagnes, nuages ne nous reconnaissent plus,
Dieu même ne nous reconnaît plus.
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Max Ernst La divinité obscure (1957) |
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