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Deixo-me cair...
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Je me laisse tomber...
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Deixo-me cair. Chove.
A mágoa tenta ser demasiada,
A resignação, voz velha e sábia,
Procura confortar-me
Com todos os exemplos que vai tirando do baú.
As ilusões estouram, o coração pode menos,
Sempre um pouco menos, coberto de goteiras,
É possível que tantas impossibilidades
Acabem por vencer
E façam vingar a sua lei.
Talvez nas veias da tragédia
O sangue seja de farsa chocarreira.
Que, então, tudo se desminta, se deslace,
Que nunca tenhamos merecido
Com lágrimas fundar amor,
Que o ridículo não se apiede de nós.
Uma razão qualquer argumenta
Que um homem também se alimenta de pontapés.
Deixo-me cair, mas, então, ao principio muito longe,
Depois cada vez mais perto,
Com forças maiores e maiores,
Há uma voz que soa límpida
E que pelos caminhos distribui a abundância
Equivoca um “talvez não, talvez não”
Até que em mim há espaço
Para de pé repetir: talvez não, talvez não.
A mágoa tenta ser demasiada,
A resignação, voz velha e sábia,
Procura confortar-me
Com todos os exemplos que vai tirando do baú.
As ilusões estouram, o coração pode menos,
Sempre um pouco menos, coberto de goteiras,
É possível que tantas impossibilidades
Acabem por vencer
E façam vingar a sua lei.
Talvez nas veias da tragédia
O sangue seja de farsa chocarreira.
Que, então, tudo se desminta, se deslace,
Que nunca tenhamos merecido
Com lágrimas fundar amor,
Que o ridículo não se apiede de nós.
Uma razão qualquer argumenta
Que um homem também se alimenta de pontapés.
Deixo-me cair, mas, então, ao principio muito longe,
Depois cada vez mais perto,
Com forças maiores e maiores,
Há uma voz que soa límpida
E que pelos caminhos distribui a abundância
Equivoca um “talvez não, talvez não”
Até que em mim há espaço
Para de pé repetir: talvez não, talvez não.
Je me laisse tomber. Il pleut.
Le chagrin essaie de me déborder,
La résignation, vieille et sage voix,
Cherche à me réconforter
Avec tous les exemples qu'elle tire de son sac.
Les illusions m'épuisent, le cœur peut moins,
Toujours un peu moins, couvert de gouttes,
Il est possible que tant d'impossibilités
Finissent par vaincre
Et que les lois prennent leur revanche.
Dans les veines de la tragédie
Se trouve peut être le sang d'une farce bouffonne.
Que tout soit donc démenti, que tout se dénoue,
Que jamais nous ne méritions
De fonder l'amour avec des larmes,
Que le ridicule ne s'apitoie pas sur nous.
Certaines raisons font valoir
Qu'un homme se nourrit aussi de coups de pied.
Je me laisse tomber, mais, d'abord très loin,
Puis de plus en plus près,
Avec des forces de plus en plus grandes,
Il y a une voix qui sonne claire
Et qui distribue une abondance équivoque
Le long des chemins, un "peut-être pas, peut-être pas"
Jusqu'à ce qu'il y ait de l'espace en moi pour me tenir
Debout et répéter : peut-être pas, peut-être pas".
Le chagrin essaie de me déborder,
La résignation, vieille et sage voix,
Cherche à me réconforter
Avec tous les exemples qu'elle tire de son sac.
Les illusions m'épuisent, le cœur peut moins,
Toujours un peu moins, couvert de gouttes,
Il est possible que tant d'impossibilités
Finissent par vaincre
Et que les lois prennent leur revanche.
Dans les veines de la tragédie
Se trouve peut être le sang d'une farce bouffonne.
Que tout soit donc démenti, que tout se dénoue,
Que jamais nous ne méritions
De fonder l'amour avec des larmes,
Que le ridicule ne s'apitoie pas sur nous.
Certaines raisons font valoir
Qu'un homme se nourrit aussi de coups de pied.
Je me laisse tomber, mais, d'abord très loin,
Puis de plus en plus près,
Avec des forces de plus en plus grandes,
Il y a une voix qui sonne claire
Et qui distribue une abondance équivoque
Le long des chemins, un "peut-être pas, peut-être pas"
Jusqu'à ce qu'il y ait de l'espace en moi pour me tenir
Debout et répéter : peut-être pas, peut-être pas".
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Oswaldo Guayasamin Les désespérés (1974) |
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