A rua


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Cassiano Ricardo »»
 
Um Dia Depois do Outro (1947) »»
 
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A rua
La rue


Bem sei que muitas vezes,
o único remédio
é adiar tudo. É adiar a sede, a fome, a viagem,
a dívida, o divertimento,
o pedido de emprego, ou a própria alegria.
A esperança é também uma forma
de contínuo adiamento.
Sei que é preciso prestigiar a esperança,
numa sala de espera.
Mas sei também que espera significa luta e não,
 apenas,
esperança sentada.
Não abdicação diante da vida.

A esperança
nunca é a forma burguesa, sentada e tranqüila
 da espera.
Nunca é a figura de mulher
do quadro antigo.
Sentada, dando milho aos pombos.
Je sais que bien souvent,
l'unique remède
est de tout reporter. Reporter la soif, la faim, le voyage,
la dette, le divertissement,
la demande d’emploi, ou le bonheur lui-même.
L’espoir est aussi un moyen
de continu report.
Je sais qu’il faut faire honneur à l’espoir,
dans une salle d’attente.
Mais je sais aussi qu’attendre signifie se battre et pas
 seulement
espérer assis.
Et ne pas abdiquer devant la vie.

L’espoir
n'est jamais la forme bourgeoise, assise et tranquille
 de l’attente.
N’est jamais la figure de cette femme
d'un vieux tableau.
Assise, donnant du millet aux pigeons.
________________

Eugène Alexis Girardet
Orientale nourrissant les pigeons (1885)
...

A orquídea


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Cassiano Ricardo »»
 
Um Dia Depois do Outro (1947) »»
 
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A orquídea
L’orchidée


A orquídea parece
uma flor viva, uma
boca, e nos assusta.
Flor aracnídea.

Vagamente humana,
boca, embora feita
de inocentes pétalas,
já supõe perfídia.

Já supõe palavra
embora muda.
Já supõe insídia.

Que estará dizendo
o lábio quase humano
da orquídea?
L’orchidée a un air
de fleur vivante,
une bouche, et fleur
arachnide, elle nous effraie.

Vaguement humaine,
une bouche, bien que faite
d'innocents pétales,
implique déjà la perfidie.

Implique déjà le mot
bien qu’il change.
Implique déjà le piège.

Et que dire de la lèvre
presque humaine
de l'orchidée ?
________________

Georgia O'Keeffe
Une orchidée (1989)
...

Relâmpago


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Martim Cererê (1928) »»
 
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Relâmpago
Éclair


A onça-pintada saltou tronco acima que nem um re-
lâmpago de rabo comprido e cabeça amarela:
zás!
Mas uma flecha ainda mais rápida que o relâmpago fez
  rolar ali mesmo
aquele matinal gatão elétrico e bigodudo
que ficou estendido no chão feito um fruto de cor que
  tivesse caído de uma árvore!
Le léopard sauta vif au-dessus du tronc comme un é-
clair à longue queue et tête jaune :
zip !
Mais une flèche encore plus rapide que l'éclair a fait
  rouler ici même
ce matou matinal électrique et moustachu
qui s’est étalé sur le sol comme le ferait un gros fruit
  coloré tombé d’un arbre !
________________

Tamikua Tixihi
Jaguar (Panthera onca) (2022)
...

O batismo


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Martim Cererê (1928) »»
 
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O batismo
Le baptême


Por se tratar de uma ilha deram-lhe o nome
de ilha de Vera Cruz.

Ilha cheia de graça
Ilha cheia de pássaros
Ilha cheia de luz

Ilha onde havia mulheres nuas, anhangás a
sonhar com histórias de luas e cantos bárbaros de
borés em poracés batendo os pés.

Depois mudaram-lhe o nome
pra terra de Santa Cruz.

Terra cheia de graça
Terra cheia de pássaros
Terra cheia de luz

A grande Terra girassol onde havia guerreiros de
plumas e peles de onça estendidas à sombra das
árvores mosqueadas de sol.

Mas como houvesse, em abundância,
certa madeira cor de sangue cor de brasa
e como o fogo da manhã selvagem
fosse um brasido no carvão noturno da paisagem,
e como a Terra fosse de árvores vermelhas
e houvesse poentes de fogueira em céus de anil,
deram-lhe o nome de Brasil.
Comme il s’agissait d’une île, ils lui ont donné le nom
d’île de Vera Cruz.

Île pleine de grâce
Île pleine d’oiseaux
Île pleine de lumière

Île où il y avait des femmes nues, oiseaux divins
rêvant d’histoires de lunes et de chants barbares
trompettes et danses indiennes battant des pieds.

Puis ils ont changé son nom
en terre de Santa Cruz.

Terre pleine de grâce
Terre pleine d’oiseaux
Terre pleine de lumière

La grande Terre tournesol où il y avait des guerriers en
plumes et peaux de jaguar étendues à l’ombre des
arbres mouchetés de soleil.

Mais comme il y avait, en abondance,
certains bois de couleur de sang couleur de braise
et comme le feu du matin sauvage
était un brasier dans le charbon nocturne du paysage,
et que la Terre était couverte d’arbres rouges
et qu’il y avait le soir des feux sous des ciels indigo,
Ils lui donnèrent le nom de Brésil.
________________

Tarsila do Amaral
Pêcheur (1925)
...

Italianinho, vendedor de jornais


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Autre traduction :
Cassiano Ricardo »»
 
Martim Cererê (1928) »»
 
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Italianinho, vendedor de jornais
Petit italien, vendeur de journaux


O pequenino vendedor de jornais
é um pícolo demônio
pintado pela alegria
de algum pintor futurista
com duas pinceladas de sol
no rosto
e outras duas pinceladas de céu
nos olhos
Ce petit vendeur de journaux
est un gentil démon
peint dans la joie
par un peintre futuriste
avec deux touches de soleil
sur son visage
et deux traits de ciel
dans ses yeux
________________

Petit vendeur de journaux avec mégaphone
Manifeste (1925)
...

À mesa


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Recueil :
Source :
 
Autre traduction :
Nuno Rocha Morais »»
 
Poèmes inédits »»
nunorochamorais.blogspot.com (mai 2024) »»
 
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À mesa
À table


Teria de chegar o momento
Em que nos sentaríamos à mesa
E neste ritual reconheceríamos
A tua morte sentada connosco,
Entre nós.
Já não serás a última a sentar-te
Para jantar neste cubo de noite acesa
Navegando no interior do tempo
Para o Ano Novo,
Já não erguerás, chorosa,
A taça à saúde e vida dos teus,
Pelo menos não aqui.
Estamos silenciosos, à tua espera,
E contra nós vem a memória,
Funciona sempre a memória,
Corre a buscar-te à cozinha.
Cada um há-de lembrar-te
Do ângulo em que sempre se sentava
Em relação a ti –
A lembrança é tópica –
Da sua posição na ordem
De ter servido o prato...
Foste a primeira a partir,
A chegar como mensageira
E o universo desta mesa,
Orquestrado pelo mesmo sangue,
Há-de cindir-se em mortes
Até que à mesa
Só a morte seja conviva.
Il arrivera un moment
Où nous nous assoirons à table
Et par ce rituel nous reconnaîtrons
Ta mort, assise avec nous,
Parmi nous.
Et tu ne seras plus la dernière à t'assoir
Pour dîner dans ce cube de nuit éclairée
Navigant à l'intérieur du temps
Pour la Nouvelle Année.
Et tu ne lèveras plus, au bord des pleurs
Ton verre à la santé et à la vie des tiens,
Du moins, pas en ces lieux.
Nous sommes silencieux, à t'attendre,
Et contre nous vient la mémoire,
Elle fonctionne toujours la mémoire,
Elle court te chercher à la cuisine.
Chacun devra se souvenir de toi
De l'endroit où toujours il s'est assis
Par rapport à toi –
Le souvenir est topique –
Depuis sa position, dans l'ordre
Du service des plats...
Tu as été la première à partir,
En tant que messagère
Et l'univers de cette table,
Orchestré par un même sang,
Devra se scinder en morts
Jusqu'à ce que seule
La mort soit conviée à cette table.
________________

Henri Matisse
La desserte (1897)
...

O dia de asas marítimas


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Collezione :
 
Altra traduzione :
Cassiano Ricardo »»
 
Vamos caçar papagaios (1926) »»
 
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O dia de asas marítimas
Le jour des ailes maritimes


Nisto chegou um tropel de homens brancos:
chegaram as naus portuguesas.
O grande dia marítimo pousou sobre a praia qual
pássaro branco
ruflando a asa enorme das velas retesas...

Desceu sobre a terra um marujo
que parecia um profeta de barba comprida;
e as bravas manhãs coloridas
que estavam ocultas no azul das quebradas
pularam de dentro das grotas
qual bando de onças pintadas!
Alors arriva un attroupement d'hommes blancs :
Arrivèrent les navires portugais.
Le grand jour maritime se posa sur la plage tel
Un oiseau blanc
Qui déploie l’aile énorme des voiles tendues...

Sur la terre descendit un matelot
Qui ressemblait à un prophète à longue barbe ;
Et les matins féroces et colorés
Qui étaient cachés dans le bleu des brisées
Sautèrent de l’intérieur des grottes,
Telle une bande de léopards peinturlurés !
________________

Paul Klee
Navire dans l'obscurité (1927)
...

Improviso


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Vamos caçar papagaios (1926) »»
 
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Improviso
Improvisation


... Até que um dia,
quando menos se espera,
surge uma casa dentro do sertão
surge outra casa dentro do sertão
surge outra casa uma porção de telhas novas cor
  de brasa uma porção de casas.

E uma cidade como caixa de surpresa
listou de branco e de vermelho o silêncio da grota.
Um trem de ferro passa cheio de imigrantes...
(Há em seu apito como um grito de alvorada e de tristeza:
há em toda terra um choro típico de criança,
gosto de lágrimas misturadas com esperança).
... jusqu’à ce qu’un jour,
comme on s’y attend le moins,
surgit une maison dans l’arrière-pays
surgit une autre maison dans l’arrière-pays
surgit une autre maison un tas de tuiles neuves couleur
  de braise un tas de maisons.

Et la ville comme une boîte à surprises
listait de blanc et de rouge le silence de la grotte.
Passe un train de fer plein d’immigrants...
(Il y a dans son sifflement un cri d’aube et de tristesse :
Il y a en tout pays un pleur singulier d’enfant,
J’aime les larmes mêlées d’espoir).
________________

Egon Schiele
Paysage d'été (Sommerlandschaft - 1917)
...

Uma casa portuguesa


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Poemas (1960, postumo) »»
 
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Uma casa portuguesa
Une maison portugaise


Numa casa portuguesa fica bem
pão e vinho sobre a mesa.
Quando à porta humildemente bate alguém,
senta-se à mesa co'a gente.
Fica bem essa fraqueza, fica bem,
que o povo nunca a desmente.
A alegria da pobreza
está nesta grande riqueza
de dar, e ficar contente.

Quatro paredes caiadas,
um cheirinho a alecrim,
um cacho de uvas doiradas,
duas rosas num jardim,
um São José de azulejo
sob um sol de primavera...
uma promessa de beijos...
dois braços à minha espera...
É uma casa portuguesa, com certeza!
É, com certeza, uma casa portuguesa!

No conforto pobrezinho do meu lar,
há fartura de carinho.
A cortina da janela e o luar,
mais o sol que gosta dela...
Basta pouco, poucochinho p'ra alegrar
uma existéncia singela...
É só amor, pão e vinho
e um caldo verde, verdinho
a fumegar na tijela.

Quatro paredes caiadas,
um cheirinho a alecrim,
um cacho de uvas doiradas,
duas rosas num jardim,
um São José de azulejo
sob um sol de primavera...
uma promessa de beijos...
dois braços à minha espera...
É uma casa portuguesa, com certeza!
É, com certeza, uma casa portuguesa!

É uma casa portuguesa, com certeza!
É, com certeza, uma casa portuguesa!
Dans une maison portugaise, pain et vin
sur la table font du bien.
Lorsque l'on frappe à la porte humblement,
et que l'on s'assoit à la table avec les gens.
Elle fait du bien, cette fragilité, elle lui va bien,
et le peuple ne la dément jamais.
La joie de la pauvreté
est dans cette grande richesse
de donner et d’être heureux.

Quatre murs blanchis à la chaux,
un soupçon de romarin,
une grappe de raisins dorés,
deux roses dans un jardin,
Un Saint-Joseph en faïence bleue
sous un soleil de printemps...
une promesse de baisers...
deux bras qui m’attendent...
C’est une maison portugaise, soyez-en sûr !
C’est, soyez-en sûr, une maison portugaise !

Dans le confort pauvret de ma maison,
Il y a une abondance d’affection.
Le rideau de la fenêtre et la lune,
et le soleil amoureux d'elle...
Juste un peu, un petit peu pour se réjouir
une existence modeste...
Ce n'est que de l’amour, du pain du vin
et un bouillon vert, caldo verde
Qui fume dans son bol.

Quatre murs blanchis à la chaux,
un soupçon de romarin,
une grappe de raisins dorés,
deux roses dans un jardin,
Un Saint-Joseph en faïence bleue
sous un soleil de printemps...
une promesse de baisers...
deux bras qui m’attendent...
C’est une maison portugaise, soyez-en sûr !
C’est, soyez-en sûr, une maison portugaise !

C’est une maison portugaise, soyez-en sûr !
C’est, soyez-en sûr, une maison portugaise !
________________

...

Sei que a ternura...


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Sei que a ternura...
Je sais que la tendresse...


Sei que a ternura
Não é coisa que se peça,
E dar-se não significa
Que alguém a queira ou mereça.
Estas verdades,
Que são do senso comum,
Não me dão conformação
Nem sentimento nenhum
De haver força e dignidade
Na minha sabedoria...
Eu preferia
- Sinceramente, preferia! -
Que, contra as leis recolhidas
No que ficou dos destroços
De outras vidas,
Tu me desses a ternura que te peço;
Ou que, por fim, reparasses
Que a mereço.
Je sais que la tendresse
N’est pas chose que l’on réclame,
et en donner ne signifie pas
qu'on la veut ou la mérite.
Ces vérités,
qui sont de bon sens,
ne me donnent ni forme
ni sentiment aucun
d’avoir la force et la dignité
de ma sagesse...
Je préférerais
- Sincèrement, je préférerais ! -
que, malgré les lois recueillies
sur ce qui reste des épaves
d’autres vies,
tu me donnes la tendresse que je réclame,
ou que tu remarques, finalement
que je la mérite.
________________

Oswaldo Guayasamín
Tendresse (1989)
...

Que culpa terão as ondas...


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Que culpa terão as ondas...
Qui répondra des vagues ...


Que culpa terão as ondas
Dos movimentos que façam?
São os ventos que as impelem
E sulcos profundos traçam.

Aos ventos quem lhes ordena
Que rasguem rugas no mar?
São as nuvens inquietas
Que os não deixam sossegar.

E as nuvens, almas de névoa,
Porque não param, coitadas?
É que as asas das gaivotas
As trazem desafiadas.

Mas as asas das gaivotas
O cansaço há-de detê-las!
Juraram buscar descanso
Nas pupilas das estrelas.

E como as estrelas estão altas
E não tombam nem se alcançam,
As asas das pobrezinhas
Baldamente se cansam

Baldamente se cansam,
Baldamente palpitam!
As nuvens, por fatalismo,
Logo com elas se agitam;

Os impulsos que elas dão
Arrastam as ventanias;
As vagas arfam nos mares
Em macabras fantasias

Assim as almas inquietas
Prisioneiras de ansiedades,
Mal que se erguem da terra,
Naufragam nas tempestades!
Qui répondra des vagues
Des mouvements qu'elles font ?
Ce sont les vents qui les agacent
Y traçant de profonds sillons.

Et qui a ordonné aux vents
De rayer de rides la mer ?
Ce sont les nuages inquiets
Qui ne les laissent pas tranquilles.

Et les nuages, âmes des nuées,
Pourquoi s'arrêtent-ils, les pauvres ?
C'est que les mouettes avec leurs ailes
Sont venues les mettre au défi.

Mais les ailes des pauvres mouettes
la fatigue ne doit pas les retenir !
Elles ont juré d'aller se reposer
Dans les pupilles des étoiles.

Elles sont hautes les étoiles
Et ne tombent ni ne s'atteignent,
Les ailes des pauvres petites
Inutilement se fatiguent

Inutilement se fatiguent,
Battent, inutiles, palpitent !
Et les nuages fatalistes
Sont là près d'elles qui s'agitent,

Ces impulsions, tous ces efforts
Sont emportées d'un coup de vent
Les vagues tanguent sur la mer,
Dressées en fantasmes macabres

Telles, les âmes tourmentées
De leurs angoisses prisonnières,
À peine surgies de la terre,
Dans les tempêtes, naufragées !
________________

Peder Balke
Vague (1870)
...

Quanto mistério na semente...


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Quanto mistério na semente...
Combien de mystère dans la graine...


Quanto mistério na semente
Que ergue ao sol o pulmão de uma folha;
Quanto mistério em mim, que a vejo;
E quanto, quanto mais mistério em mim,
Que vejo nisto um mistério!
Combien de mystère dans la graine
Qui exalte au soleil le poumon d’une feuille;
Combien de mystère en moi, qui la vois
Et combien, combien plus de mystère en moi,
Qui vois dans tout cela un mystère !
________________

Vincent van Gogh
Le semeur (1888)
...

Passos furtivos na escada...


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Passos furtivos na escada...
Ces pas furtifs dans l'escalier...


Passos furtivos na escada
Da minha imaginação.
Sabendo-os frutos de nada
São reais como os que o são.

Basta que os oiça e provocam
A minha insónia de assalto.
Se fujo, seguem-me, voam...
Se grito, gritam mais alto.

Por favor, bom senso - Não!
E resposta que eu não posso.
De que me serve a razão
Se não existe o que eu ouço?
Ces pas furtifs dans l'escalier
De mon imagination, je les sais
Fruits de rien. Mais ils sont aussi
Réels que ceux qui le sont.

Dès que je les écoute, ils partent
À l'assaut et provoquent mon insomnie.
Si je fuis, ils me suivent, et s'envolent...
Si je crie, ils crient plus fort que moi.

S'il vous plait, du bon sens – Non !
Mais je ne peux la faire, cette réponse
Car la raison ne me servirait à rien
Si ce que j'entends, n'existait pas.
________________

Edward Hopper
Escalier du 48 de la rue de Lille, Paris (1906)
...

Enquanto dura o teu perfume...


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Enquanto dura o teu perfume...
Tant que dure ton parfum –


Enquanto dura o teu perfume –
A silhueta sem objecto,
Os contornos da tua ausência,
Como se um simples procurar-te
Fosse nefasto, tanto como olhar para trás –
Enquanto dura o teu perfume,
Vou sentar-me contigo,
Deixar o tempo espiralar-se
Para não ser já tarde ou cedo,
Sentir como a memória forma,
Num silêncio artífice,
As suas grutas insidiosas,
As suas nuvens demoradas.
Vou sentar-me contigo,
Sem medo, a ouvir o sorvedouro.
Tant que dure ton parfum –
Cette silhouette sans objet,
Les contours de ton absence,
Comme si te chercher simplement
Était aussi néfaste que de regarder en arrière –
Tant que dure ton parfum,
Je vais m’asseoir près de toi,
Je laisse le temps spiraler
Pour qu'il ne soit ni tard ni tôt,
Et je sens comme la mémoire forme,
Dans un silence artiste,
Ses grottes insidieuses,
Ses nuées tardives.
Je vais m’asseoir près de toi,
Sans peur, écouter le tourbillon.
________________

Veikko Vionoja
Jeune femme devant son miroir (1971)
...

Passemos, tu e eu, devagarinho...


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Passemos, tu e eu, devagarinho...
Allons d'un pas, lentement...


Passemos, tu e eu, devagarinho,
Sem ruído, sem quase movimento,
Tão mansos que a poeira do caminho
A pisemos sem dor e sem tormento.

Que os nossos corações, num torvelinho
De folhas arrastadas pelo vento,
Saibam beber o precioso vinho,
A rara embriaguez deste momento.

E se a tarde vier, deixá-la vir...
E se a noite quiser, pode cobrir
Triunfalmente o céu de nuvens calmas...

De costas para o Sol, então veremos
Fundir-se as duas sombras que tivemos
Numa só sombra, como as nossas almas.
Allons d'un pas, lentement, toi et moi,
Sans bruit, presque sans mouvement,
Aussi paisible que la poussière du chemin
Piétinons-la sans douleur, sans tourment.

Que nos cœurs, dans ce tourbillon
De feuilles emportées par le vent,
Apprennent à boire le vin précieux,
L'ivresse rare de ce moment.

Et si vient le soir, qu'il vienne...
Et si la nuit le veut, qu'elle puisse
triomphale, couvrir le ciel de calmes nuages...

Et le dos au soleil, alors nous verrons
Fusionner les deux ombres que nous avions
En une seule ombre, comme nos âmes.
________________

Marc Chagall
Ballets russes (1945)
...

Oh! vós, que dominais vossos instintos...


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Oh! vós, que dominais vossos instintos...
Oh ! vous, qui maîtrisez vos instincts...


Oh! vós, que dominais vossos instintos
Como se fossem cavalos!
Oh! vós, que os amestrais, para exibi-los
Como se fossem ursos!
Oh! vós, que, infatigáveis domadores de impulsos,
Exibindo-os, colheis aplausos, contratos e elogios!
Glória a vós! Glória a vós, represadores
Do caudal,
Que eu não domino,
Do real.
Glória a vós, dominadores do natural!
Oh ! vous, qui maîtrisez vos instincts
Comme s’ils étaient des chevaux !
Oh ! vous qui les avez dressés pour les montrer
Comme s'il s'agissait d'ours !
Oh ! vous qui, infatigables maîtres des pulsions,
Les exhiber, et récolter ovations, contrats et compliments !
Gloire à vous! Gloire à vous, canalisateurs
Du débit,
Par moi non maîtrisé,
Du réel.
Gloire à vous, maîtres du naturel !
________________

Fortunato Depero
Mes danses plastiques (1918)
...

No princípio, só a vida existia...


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No princípio, só a vida existia...
Au commencement, la vie seule...


No princípio, só a vida existia;
O mundo era o que havia
Ao alcance da vida...
E mais nada.

Tudo era certo, simples, claro.

Quando o passado passar
(E passará, porque o passado é hoje)
E o futuro vier
(E há-de vir, porque o futuro é hoje),
Então, sim; há-de saber-se tudo
E tudo será certo, simples, claro.

Eu, porém, não sei nada.
Au commencement, la vie seule existait;
Le monde était ce qu’il était
À la portée de la vie...
Et rien de plus.

Tout était juste, clair et simple.

Lorsque le passé passera
(Et il passera, car le passé est déjà là)
Et que viendra l’avenir
(Et il viendra, car l’avenir est déjà là),
Alors oui, nous saurons tout
Et tout sera juste, clair et simple.

Cependant, je n'en sais pas plus.
________________

S.K. Sahni
Espace D-17 (1999)
...

Nuage des auteurs (et quelques oeuvres)

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