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Soneto XVII (Da vez primeira...)
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Sonnet XVII (La première fois...)
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Da vez primeira que me assassinaram
Perdi um jeito de sorrir que eu tinha…
Depois, de cada vez que me mataram.
Foram levando qualquer coisa minha…
E hoje, dos meus cadáveres, eu sou
O mais desnudo, o que não tem mais nada…
Arde um toco de vela, amarelada…
Como o único bem que me ficou!
Vinde, corvos, chacais, ladrões de estrada!
Ah! desta mão, avaramente adunca,
ninguém há de arrancar-me a luz sagrada!
Aves da Noite! Asas de Horror! Voejai!
Que a luz, trêmula e triste como um ai,
A luz do morto não se apaga nunca!
Perdi um jeito de sorrir que eu tinha…
Depois, de cada vez que me mataram.
Foram levando qualquer coisa minha…
E hoje, dos meus cadáveres, eu sou
O mais desnudo, o que não tem mais nada…
Arde um toco de vela, amarelada…
Como o único bem que me ficou!
Vinde, corvos, chacais, ladrões de estrada!
Ah! desta mão, avaramente adunca,
ninguém há de arrancar-me a luz sagrada!
Aves da Noite! Asas de Horror! Voejai!
Que a luz, trêmula e triste como um ai,
A luz do morto não se apaga nunca!
La première fois qu'ils m'ont assassiné,
J'ai perdu la façon que j'avais de sourire...
Ensuite, à chaque fois qu'ils me tuaient,
Ils m'ont ôté quelque chose que j'avais...
Et aujourd'hui, de mes cadavres, je suis
Le plus dénudé, celui qui n'a plus rien...
Ne brûle qu'un bout de bougie, jaunâtre…
C'est le seul et unique bien qui me reste !
Venez, corbeaux, chacals, détrousseurs !
Ah ! de cette main, chichement griffue,
Personne n'arrachera la lumière sacrée !
Oiseaux de Nuit ! Ailes d'Épouvante ! Voltigez !
Que la lumière de la mort, tremblante et
Triste comme un aï, ne s'éteigne jamais!
J'ai perdu la façon que j'avais de sourire...
Ensuite, à chaque fois qu'ils me tuaient,
Ils m'ont ôté quelque chose que j'avais...
Et aujourd'hui, de mes cadavres, je suis
Le plus dénudé, celui qui n'a plus rien...
Ne brûle qu'un bout de bougie, jaunâtre…
C'est le seul et unique bien qui me reste !
Venez, corbeaux, chacals, détrousseurs !
Ah ! de cette main, chichement griffue,
Personne n'arrachera la lumière sacrée !
Oiseaux de Nuit ! Ailes d'Épouvante ! Voltigez !
Que la lumière de la mort, tremblante et
Triste comme un aï, ne s'éteigne jamais!
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Shozo Shimamoto Capri - Certosa 13 (2008) |
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