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No silêncio terrível do Cosmos...
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Dans le terrible silence du Cosmos...
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No silêncio terrível do Cosmos
Hà de ficar uma última lâmpada acesa
Mas tão baça
Tão pobre
Que eu procurarei, às cegas, por entre os papéis revoltos,
Pelo fundo dos armários,
Pelo assoalho, onde estarão fugindo imundas ratazanas,
O pequeno crucifixo de prata
— O pequenino, o milagroso crucifixo de prata que tu me deste um dia
Preso a uma fita preta.
E por ele os meus lábios convulsos chorarão
Viciosos do divino contato da prata fria …
Da prata clara, silenciosa, divinamente fria — morta!
E então a derradeira luz se apagarà de todo …
Hà de ficar uma última lâmpada acesa
Mas tão baça
Tão pobre
Que eu procurarei, às cegas, por entre os papéis revoltos,
Pelo fundo dos armários,
Pelo assoalho, onde estarão fugindo imundas ratazanas,
O pequeno crucifixo de prata
— O pequenino, o milagroso crucifixo de prata que tu me deste um dia
Preso a uma fita preta.
E por ele os meus lábios convulsos chorarão
Viciosos do divino contato da prata fria …
Da prata clara, silenciosa, divinamente fria — morta!
E então a derradeira luz se apagarà de todo …
Dans le terrible silence du Cosmos
Restera allumée une dernière lumière
Mais si pâle
Et si pauvre
Que j'irai chercher à l'aveugle dans le fouillis des papiers,
Au fond des armoires,
Dans le grenier, où s'enfuiront des rats immondes,
Le petit crucifix d'argent
— Le petit, le miraculeux crucifix d'argent que tu m'as donné un jour
Attaché à un ruban noir.
Et mes lèvres convulsives pour lui pleureront
Viciées par le contact divin de l'argent froid...
De l'argent clair, silencieux, divinement froid – mortel !
Et l'ultime lumière alors s'éteindra complètement...
Restera allumée une dernière lumière
Mais si pâle
Et si pauvre
Que j'irai chercher à l'aveugle dans le fouillis des papiers,
Au fond des armoires,
Dans le grenier, où s'enfuiront des rats immondes,
Le petit crucifix d'argent
— Le petit, le miraculeux crucifix d'argent que tu m'as donné un jour
Attaché à un ruban noir.
Et mes lèvres convulsives pour lui pleureront
Viciées par le contact divin de l'argent froid...
De l'argent clair, silencieux, divinement froid – mortel !
Et l'ultime lumière alors s'éteindra complètement...
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Victor Hugo Dessin, planète Saturne (1854) |
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