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Ao longo das janelas mortas...
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Au long des fenêtres mortes...
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Ao longo das janelas mortas
Meu passo bate as calçadas.
Que estranho bate!...Será
Que a minha perna é de pau?
Ah, que esta vida é automática!
Estou exausto da gravitação dos astros!
Vou dar um tiro neste poema horrivel!
Vou apitar chamando os guardas, os anjos, Nosso Senhor, as prostitutas, os mortos!
Venham ver a minha degradação,
A minha sede insaciável de não sei o quê,
As minhas rugas.
Tombai, estrelas de conta,
Lua falsa de papelão,
Manto bordado do céu!
Tombai, cobri com a santa inutilidade vossa
Esta carcaça miserável de sonho...
Meu passo bate as calçadas.
Que estranho bate!...Será
Que a minha perna é de pau?
Ah, que esta vida é automática!
Estou exausto da gravitação dos astros!
Vou dar um tiro neste poema horrivel!
Vou apitar chamando os guardas, os anjos, Nosso Senhor, as prostitutas, os mortos!
Venham ver a minha degradação,
A minha sede insaciável de não sei o quê,
As minhas rugas.
Tombai, estrelas de conta,
Lua falsa de papelão,
Manto bordado do céu!
Tombai, cobri com a santa inutilidade vossa
Esta carcaça miserável de sonho...
Au long des fenêtres mortes
Mes pas battent les pavés
Battent, que c'est étrange !... Serait-ce
Que ma jambe est en bois ?
Ah, que cette vie est automatique !
Je suis épuisé par la gravitation des étoiles !
Je vais tirer un trait sur cet horrible poème !
En sifflant, je vais appeler les gardes, les anges, Notre Seigneur, les prostituées, les morts !
Venez voir mon avilissement,
Ma soif insatiable de je ne sais pas quoi,
Voyez mes rides.
Tombez, étoiles des contes,
Fausse lune en carton,
Manteau brodé du ciel !
Tombez, couvrez de votre sainte inutilité
Cette misérable carcasse de rêve ...
Mes pas battent les pavés
Battent, que c'est étrange !... Serait-ce
Que ma jambe est en bois ?
Ah, que cette vie est automatique !
Je suis épuisé par la gravitation des étoiles !
Je vais tirer un trait sur cet horrible poème !
En sifflant, je vais appeler les gardes, les anges, Notre Seigneur, les prostituées, les morts !
Venez voir mon avilissement,
Ma soif insatiable de je ne sais pas quoi,
Voyez mes rides.
Tombez, étoiles des contes,
Fausse lune en carton,
Manteau brodé du ciel !
Tombez, couvrez de votre sainte inutilité
Cette misérable carcasse de rêve ...
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Pablo Picasso - Nature morte Tête de mort, cruche et poireaux (1945) |
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