________________
|
Obsessão do Mar Oceano
|
Obsession de la Mer Océane
|
Vou andando feliz pelas ruas sem nome...
Que vento bom sopra do Mar Oceano!
Meu amor eu nem sei como se chama,
Nem sei se é muito longe o Mar Oceano...
Mas há vasos cobertos de conchinhas
Sobre as mesas... e moças nas janelas
Com brincos e pulseiras de coral...
Búzios calçando portas... caravelas
Sonhando imóveis sobre velhos pianos...
Nisto,
Na vitrina do bric o teu sorriso, Antínous,
E eu me lembrei do pobre imperador Adriano,
De su'alma perdida e vaga na neblina...
Mas como sopra o vento sobre o Mar Oceano!
Se eu morresse amanhã, só deixaria, só,
Uma caixa de música
Uma bússola
Um mapa figurado
Uns poemas cheios de beleza única
De estarem inconclusos...
Mas como sopra o vento nestas ruas de outono!
E eu nem sei, eu nem sei como te chamas...
Mas nos encontramos sobre o Mar Oceano,
Quando eu também já não tiver mais nome.
Que vento bom sopra do Mar Oceano!
Meu amor eu nem sei como se chama,
Nem sei se é muito longe o Mar Oceano...
Mas há vasos cobertos de conchinhas
Sobre as mesas... e moças nas janelas
Com brincos e pulseiras de coral...
Búzios calçando portas... caravelas
Sonhando imóveis sobre velhos pianos...
Nisto,
Na vitrina do bric o teu sorriso, Antínous,
E eu me lembrei do pobre imperador Adriano,
De su'alma perdida e vaga na neblina...
Mas como sopra o vento sobre o Mar Oceano!
Se eu morresse amanhã, só deixaria, só,
Uma caixa de música
Uma bússola
Um mapa figurado
Uns poemas cheios de beleza única
De estarem inconclusos...
Mas como sopra o vento nestas ruas de outono!
E eu nem sei, eu nem sei como te chamas...
Mas nos encontramos sobre o Mar Oceano,
Quando eu também já não tiver mais nome.
Heureux, je m'en vais par les rues sans nom...
Comme il est bon le vent qui souffle de la Mer Océane !
Mon amour, je ne sais même pas quel est son nom,
Je ne sais même pas si la Mer Océane est lointaine...
Mais il y a des vases couverts de coquillages
Sur les tables ... et des filles aux fenêtres
Avec des boucles d'oreilles et des bracelets de corail...
Des murex au pied des portes... des caravelles
rêvant immobiles sur de vieux pianos...
Et là,
Dans la vitrine d'une brocante, ton sourire, Antinoüs,
Et je me suis souvenu du pauvre empereur Hadrien,
De son âme perdue et vague dans le brouillard ...
Ah, comme il souffle le vent sur la Mer Océane !
Si je devais mourir demain, seul, je partirais,
Avec une boîte à musique
Une boussole
Une carte-portulan
Quelques-uns des poèmes remplis d'une beauté unique
Restés inachevés ...
Ah, comme le vent souffle par ces rues d'automne !
Et je ne sais, je ne sais même pas quel est ton nom ...
Mais nous nous rencontrerons sur la Mer Océane,
Lorsque moi aussi je n'aurais plus de nom.
Comme il est bon le vent qui souffle de la Mer Océane !
Mon amour, je ne sais même pas quel est son nom,
Je ne sais même pas si la Mer Océane est lointaine...
Mais il y a des vases couverts de coquillages
Sur les tables ... et des filles aux fenêtres
Avec des boucles d'oreilles et des bracelets de corail...
Des murex au pied des portes... des caravelles
rêvant immobiles sur de vieux pianos...
Et là,
Dans la vitrine d'une brocante, ton sourire, Antinoüs,
Et je me suis souvenu du pauvre empereur Hadrien,
De son âme perdue et vague dans le brouillard ...
Ah, comme il souffle le vent sur la Mer Océane !
Si je devais mourir demain, seul, je partirais,
Avec une boîte à musique
Une boussole
Une carte-portulan
Quelques-uns des poèmes remplis d'une beauté unique
Restés inachevés ...
Ah, comme le vent souffle par ces rues d'automne !
Et je ne sais, je ne sais même pas quel est ton nom ...
Mais nous nous rencontrerons sur la Mer Océane,
Lorsque moi aussi je n'aurais plus de nom.
________________
|
Amedeo Modigliani Femme au collier de corail (1918) |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire