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Amor
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Amour
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A jovem deusa passa
Com véus discretos sobre a virgindade;
Olha e não olha, como a mocidade;
E um jovem deus pressente aquela graça.
Depois, a vide do desejo enlaça
Numa só volta a dupla divindade;
E os jovens deuses abrem-se à verdade,
Sedentos de beber na mesma taça.
É um vinho amargo que lhes cresta a boca;
Um condão vago que os desperta e toca
De humana e dolorosa consciência.
E abraçam-se de novo, já sem asas.
Homens apenas. Vivos como brasas,
A queimar o que resta da inocência.
Com véus discretos sobre a virgindade;
Olha e não olha, como a mocidade;
E um jovem deus pressente aquela graça.
Depois, a vide do desejo enlaça
Numa só volta a dupla divindade;
E os jovens deuses abrem-se à verdade,
Sedentos de beber na mesma taça.
É um vinho amargo que lhes cresta a boca;
Um condão vago que os desperta e toca
De humana e dolorosa consciência.
E abraçam-se de novo, já sem asas.
Homens apenas. Vivos como brasas,
A queimar o que resta da inocência.
La jeune déesse passe
Avec des voiles discrets sur sa virginité ;
Regarde sans regarder, comme la jeunesse ;
Et un jeune dieu pressent cette grâce.
Alors, la vigne du désir enlace
En un seul tour la double divinité ;
Et les jeunes dieux s’ouvrent à la vérité,
Assoiffés de boire dans la même coupe.
C'est un vin amer en bouche qui les saisit ;
Un charme vague qui les réveille et touche
leur conscience humaine et douloureuse.
Et, sans plus d'ailes. ils se rembrassent
Humains, sans plus. Vivant comme des braises,
Brûlant ce qui leur reste d'innocence.
Avec des voiles discrets sur sa virginité ;
Regarde sans regarder, comme la jeunesse ;
Et un jeune dieu pressent cette grâce.
Alors, la vigne du désir enlace
En un seul tour la double divinité ;
Et les jeunes dieux s’ouvrent à la vérité,
Assoiffés de boire dans la même coupe.
C'est un vin amer en bouche qui les saisit ;
Un charme vague qui les réveille et touche
leur conscience humaine et douloureuse.
Et, sans plus d'ailes. ils se rembrassent
Humains, sans plus. Vivant comme des braises,
Brûlant ce qui leur reste d'innocence.
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Camille Claudel Sakoutala, Vertumne et Pomone ou L'Abandon (1905) |
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