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Pulsação da treva
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Pulsation des ténèbres
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Fundiu-se a roda do Sol
entre os cedros afilados. Desfez-se em azuis rosados, tinturas de tornesol. Agora, solenemente, como um corpo que se enterra, ao som de um sino plangente desce a noite sobre a terra. Campânula asfixiante. Circula um terror nas veias. Zumbem estrelas em colmeias num céu alheio e distante. Numa dormência de cova, suspensa em leite de Lua, toda a vida se renova e a guerra se continua. Nas marés do protoplasma flui, reflui, perene e forte. Espreita as pegadas da morte, persegue-a como um fantasma. Cega e surda, impenetrável, lateja, na treva urdida, essa coisa inevitável que é a vida. |
S'est effondrée la roue
du soleil entre les cèdres effilés. S'est dissoute en bleus rosés, en teintures girasols. Maintenant, solennelle, comme un corps qu'on enterre, au son d'une cloche plaintive tombe la nuit sur la terre. Asphyxiant carillon. Une terreur circule dans nos veines. bourdonnent les étoiles, aux ruches d'un ciel étrange et lointain. Dans la fosse engourdie, suspendue à un lait de Lune, toute vie se renouvelle et la guerre continue. Des marées du protoplasme elle flue et reflue, vivace et forte. Elle épie les foulées de la mort, la poursuit comme un fantôme. Aveugle, sourde, impénétrable, palpite, ourdie dans les ténèbres cette chose inévitable qu' est la vie. |
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Angelo Molinari La nuit a la même voix (2017) |
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