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Paraíso filosófico
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Paradis philosophique
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No jardim dos Hespéridas, sem flores
na discrição dos tufos de folhagem, passeiam passos lentos homens de túnica longa, como os magos da Rosa-Cruz. Sob os pomos das luzes do Capricórnio aceso, o relógio do tempo há muito que parou, os dedos superpostos, como o dia e a noite, porque não há mais noite e nem dia... Ar parado, lagos vidrados, e vasos, muitos vasos, vasos vazios... Os anciãos perpassam intérminos terraços, com olhos tranquilos, olhos gelados, de tanto olharem o sol. E as mãos tateiam calmas, como se os dedos mergulhassem a translucidez de uma água, esculpindo invisíveis e impossíveis formas novas... |
Dans le jardin des Hespérides, sans fleurs
dans les discrètes touffes de feuillage, à pas lents marchent des hommes en longues robes, comme les magiciens de la Rose-Croix. Sous les pommes des lumières du Capricorne enflammé, l'horloge du temps s'est arrêtée depuis toujours, les doigts se superposent, comme le jour et la nuit, car il n'y a plus de nuit et plus de jour..... Un air immobile, des lacs couverts de glace, et des vases, beaucoup de vases, des vases vides... Les anciens déambulent au long des terrasses interminables, le regard paisible, les yeux gelés à force de regarder le soleil. Et leurs mains tâtonnent avec calme, comme si leurs doigts plongeaient dans l'eau translucide, sculptant d'invisibles et d'impossibles formes nouvelles... |
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Gustav Adolph Spangenberg L'École d'Aristote (1883-1888) |
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