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Paisagem
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Paysage
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No quadrilátero do arrozal,
verde-aquarela, cortam-se em ângulos retos canais azuis de água polida. No ar de alumínio, as libélulas verdes vão espetando jóias faiscantes, broches de jade, duplas cruzetas, lindos brinquedos, nos alfinetes de sol. Pairam suspensas, em vôo de caça, horizontal, e jogam, a golpes de tela metálica das asas nervadas, reflexos de raios, que hipnotizam as muriçocas tontas… A libelinha pousa na ponta do estilete de uma haste verde, que faz arco (pronto!…) e a leva direta à boca, aberta e visguenta, de um sapo cinzento… – Glu!… Muitas bolhas na escuma… E as outras aeroplanam, assestando para o submersível, os grandes olhos redondos, com quarenta mil lentes facetadas… |
Dans la quadrilatère de la rizière,
verte-aquarelle, se coupent en angle droit les canaux bleus d'une eau lustrée. Dans l'air d'aluminium, les libellules vertes vont s'enferrer bijoux étincelants, broches de jade, croix jumelles, jolis jouets, sur les épingles du soleil. Elles s'échappent, suspendues, en un vol de chasse horizontal, elles jouent, à coups de toiles métalliques de leurs ailes nervurées, des reflets des rayons qui hypnotisent le stupide maringouin… La libellule se pose à la pointe du pistil d'une tige verte, et la plie comme un arc (vite !…) elle le gobe directement, avec la bouche ouverte et visqueuse d'une grenouille grise… – Glou !… et tant de bulles qui écument… Et les autres aéroplanes, dirigent vers le submersible, leurs grands yeux ronds, aux quarante milliers de verres à facettes… |
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Veronique Dalschaert Libellule (2013) |
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