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Não me demoro, prometo...
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Je ne serai pas long, promis...
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Não me demoro, prometo:
Há, afinal, tantos indícios
De que também o mundo tem pressa,
Tanto vento a levar o dia
Numa respiração desesperada
Com sacos plásticos e folhas e cabelos.
Afinal, como poderia eu ficar,
Se todos os dias há algo mais,
Um pouco mais, do coração
Que é arrastado pela corrente,
Cobrado pela erosão?
Educaram-me a nunca pecar
Pela presença em excesso,
A fazer-me escasso ou invisível
Antes de me tornar indesejável.
Mas será possível que seja
O amor a indesejar-nos?
Sem dúvida, até essas mãos que nos quiseram tanto,
Que queriam agarrar-nos a alma
Com todo o tipo de sortilégios tácteis,
Mãos de dedos alciónicos
Que pareceram prometer tempo,
Calmaria, bonança,
Até esses começam a suar de tédio,
E inventam desculpas para serem livres
E eu prometi sempre que não me demorava.
Há, afinal, tantos indícios
De que também o mundo tem pressa,
Tanto vento a levar o dia
Numa respiração desesperada
Com sacos plásticos e folhas e cabelos.
Afinal, como poderia eu ficar,
Se todos os dias há algo mais,
Um pouco mais, do coração
Que é arrastado pela corrente,
Cobrado pela erosão?
Educaram-me a nunca pecar
Pela presença em excesso,
A fazer-me escasso ou invisível
Antes de me tornar indesejável.
Mas será possível que seja
O amor a indesejar-nos?
Sem dúvida, até essas mãos que nos quiseram tanto,
Que queriam agarrar-nos a alma
Com todo o tipo de sortilégios tácteis,
Mãos de dedos alciónicos
Que pareceram prometer tempo,
Calmaria, bonança,
Até esses começam a suar de tédio,
E inventam desculpas para serem livres
E eu prometi sempre que não me demorava.
Je ne serai pas long, promis :
Il y a tant de signes, après tout,
De l'empressement du monde,
Tant de vent qui emporte le jour
Dans un souffle désespéré
Avec sacs en plastique, feuilles et cheveux.
Après tout, comment pourrais-je rester,
Si tous les jours il y a autre chose,
Un peu plus, du cœur
Qui est tiré par le courant,
Et repris par l'érosion ?
On m'a appris à ne jamais pécher
Par un excès de présence,
À me rendre rare ou invisible
Avant de devenir indésirable.
Mais est-il possible que ce soit
L'amour qui nous rende importun ?
Sans doute, jusqu'à ces mains qui tant nous désiraient,
Qui voulait saisir notre âme
Avec toutes sortes de charmes tactiles,
Mains aux doigts d’alcyon
Qui paraissaient promettre un temps
Bonace, une accalmie,
Elles aussi, commençaient à transpirer d'ennui,
Et inventaient des excuses pour être libres
Et je leur promettais toujours de n'être pas trop long.
Il y a tant de signes, après tout,
De l'empressement du monde,
Tant de vent qui emporte le jour
Dans un souffle désespéré
Avec sacs en plastique, feuilles et cheveux.
Après tout, comment pourrais-je rester,
Si tous les jours il y a autre chose,
Un peu plus, du cœur
Qui est tiré par le courant,
Et repris par l'érosion ?
On m'a appris à ne jamais pécher
Par un excès de présence,
À me rendre rare ou invisible
Avant de devenir indésirable.
Mais est-il possible que ce soit
L'amour qui nous rende importun ?
Sans doute, jusqu'à ces mains qui tant nous désiraient,
Qui voulait saisir notre âme
Avec toutes sortes de charmes tactiles,
Mains aux doigts d’alcyon
Qui paraissaient promettre un temps
Bonace, une accalmie,
Elles aussi, commençaient à transpirer d'ennui,
Et inventaient des excuses pour être libres
Et je leur promettais toujours de n'être pas trop long.
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Philippe Marlats Alcyon (2017) |
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