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Olympia
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Olympia
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Olímpica na sua nudez,
Esta mulher é uma declaração de guerra –
À moralidade burguesa, às regras da arte,
Aos olhos dos homens que fita e rapta
Com desassombro, sem pudor.
Causaram quase igual escândalo
O gato aos pés da cama, de dorso arqueado,
Como arqueado de desejo,
Como se nele encarnasse o próprio monte de Vénus.
O pé descalço e outro molemente calçado
Com a chinelinha de marroquim,
O camafeu sobre os seios, a pulseira de pingente,
Porque nunca uma mulher foi pintada assim,
Sem disfarce místico, sem uma roupagem
Que, apesar da nudez, ainda a revestisse;
Nunca uma mulher foi pintada assim,
Tão à flor de ser mulher.
Esta mulher é uma declaração de guerra –
À moralidade burguesa, às regras da arte,
Aos olhos dos homens que fita e rapta
Com desassombro, sem pudor.
Causaram quase igual escândalo
O gato aos pés da cama, de dorso arqueado,
Como arqueado de desejo,
Como se nele encarnasse o próprio monte de Vénus.
O pé descalço e outro molemente calçado
Com a chinelinha de marroquim,
O camafeu sobre os seios, a pulseira de pingente,
Porque nunca uma mulher foi pintada assim,
Sem disfarce místico, sem uma roupagem
Que, apesar da nudez, ainda a revestisse;
Nunca uma mulher foi pintada assim,
Tão à flor de ser mulher.
Olympique dans sa nudité,
Cette femme est une déclaration de guerre –
A la morale bourgeoise, aux règles de l'art,
Aux yeux des hommes qu'elle fixe et rapte
Avec aplomb, sans pudeur.
Ont provoqué presque autant de scandale,
Le chat au pied du lit, le dos cambré,
Comme on est cambré de désir,
Comme s'il était lui-même l'incarnation de son mont de Vénus.
Le pied déchaussé et l'autre mollement chaussé
D'une pantoufle marocaine,
Le camée sur ses seins, le bracelet pendentif,
Car aucune femme jamais ne fut peinte ainsi,
Aucun déguisement mystique, pas un tissu
Qui viendrait, en dépit de sa nudité, la revêtir un peu ;
Jamais femme ne fut peinte ainsi, tellement
À la fleur d'être femme.
Cette femme est une déclaration de guerre –
A la morale bourgeoise, aux règles de l'art,
Aux yeux des hommes qu'elle fixe et rapte
Avec aplomb, sans pudeur.
Ont provoqué presque autant de scandale,
Le chat au pied du lit, le dos cambré,
Comme on est cambré de désir,
Comme s'il était lui-même l'incarnation de son mont de Vénus.
Le pied déchaussé et l'autre mollement chaussé
D'une pantoufle marocaine,
Le camée sur ses seins, le bracelet pendentif,
Car aucune femme jamais ne fut peinte ainsi,
Aucun déguisement mystique, pas un tissu
Qui viendrait, en dépit de sa nudité, la revêtir un peu ;
Jamais femme ne fut peinte ainsi, tellement
À la fleur d'être femme.
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Édouard Manet Olympia (1863) |
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