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Era um quintal ensombrado, murado alto de pedras.
As macieiras tinham maçãs temporãs, a casca vermelha de escuríssimo vinho, o gosto caprichado das coisas fora do seu tempo desejadas. Ao longo do muro eram talhas de barro. Eu comia maçãs, bebia a melhor água, sabendo que lá fora o mundo havia parado de calor. Depois encontrei meu pai, que me fez festa e não estava doente e nem tinha morrido, por isso ria, os lábios de novo e a cara circulados de sangue, caçava o que fazer pra gastar sua alegria: onde está meu formão, minha vara de pescar, cadê minha binga, meu vidro de café? Eu sempre sonho que uma coisa gera, nunca nada está morto. O que não parece vivo, aduba. O que parece estático, espera. |
C'était un jardin ombragé, avec de hauts murs de pierres
des pommiers aux pommes précoces, à la peau vermeille d'un vin le plus sombre, avec le goût capricieux des choses hors de leur temps rêvées. Le long du mur, il y avait des jarres en terre cuite. Je mangeais ces pommes, buvais la meilleure eau, sachant que dehors le monde avait cessé de brûler. Et puis, je rencontrais mon père, qui me fit un festin. et il n'était ni malade, ni en train de mourir, aussi riait-il, ses lèvres de nouveau et son visage irrigués par le sang, Il s'affairait de tous côtés pour masquer sa joie : Où est mon ciseau à bois, ma canne à pêche ? Où est mon briquet, mon verre à café ? Je rêve toujours qu'une chose peut engendrer, que rien n'est jamais mort. Ce qui ne semble pas vivant, fertilise. Ce qui parait statique, espère. |
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Frida Kahlo Arbre généalogique (1936) |
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