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Temo que, um dia...
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J'ai peur qu'un jour...
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Temo que, um dia, realmente,
Uma criança se abeire de mim
E me pergunte o que é a erva,
Um urso, um lobo, um lince.
Temo que, um dia, estas criaturas
Apenas vivam no redil das fábulas
E não passem de palavras
Que já não captam o mover de um corpo.
Temo que, um dia, uma criança me pergunte
O que são índios ou florestas tropicais,
O que são baleias ou golfinhos,
Castores ou florestas oceânicas.
Temo que, um dia, talvez já amanhã,
Ou talvez ainda hoje,
Acordemos sozinhos aqui,
Num mundo povoado apenas por nós,
Pelos nossos anjos ou demónios,
Num mundo apodrecido
Pela odiosa peste maiusculada
Do nosso bem e do nosso mal.
Uma criança se abeire de mim
E me pergunte o que é a erva,
Um urso, um lobo, um lince.
Temo que, um dia, estas criaturas
Apenas vivam no redil das fábulas
E não passem de palavras
Que já não captam o mover de um corpo.
Temo que, um dia, uma criança me pergunte
O que são índios ou florestas tropicais,
O que são baleias ou golfinhos,
Castores ou florestas oceânicas.
Temo que, um dia, talvez já amanhã,
Ou talvez ainda hoje,
Acordemos sozinhos aqui,
Num mundo povoado apenas por nós,
Pelos nossos anjos ou demónios,
Num mundo apodrecido
Pela odiosa peste maiusculada
Do nosso bem e do nosso mal.
J'ai peur qu'un jour, réellement,
Un enfant s'approche de moi
Et me demande ce qu'est l'herbe,
Un ours, un loup, un lynx.
J'ai peur qu'un jour ces créatures
ne vivent plus que dans le bestiaire des fables
Et ne soient plus que des mots
Qui n’appréhendent plus le mouvement d'un corps.
J'ai peur qu'un jour un enfant me demande
Ce que sont les Indiens ou les forêts tropicales,
Ce que sont les baleines ou les dauphins,
Les castors, les forêts océaniques.
J'ai peur qu'un jour, peut-être demain déjà,
Ou peut-être même aujourd'hui,
Nous nous réveillons seuls ici,
Dans un monde peuplé uniquement par nous,
Par nos anges ou nos démons,
Dans un monde décomposé
Par la peste odieuse qui capitalise
Notre bien et notre mal.
Un enfant s'approche de moi
Et me demande ce qu'est l'herbe,
Un ours, un loup, un lynx.
J'ai peur qu'un jour ces créatures
ne vivent plus que dans le bestiaire des fables
Et ne soient plus que des mots
Qui n’appréhendent plus le mouvement d'un corps.
J'ai peur qu'un jour un enfant me demande
Ce que sont les Indiens ou les forêts tropicales,
Ce que sont les baleines ou les dauphins,
Les castors, les forêts océaniques.
J'ai peur qu'un jour, peut-être demain déjà,
Ou peut-être même aujourd'hui,
Nous nous réveillons seuls ici,
Dans un monde peuplé uniquement par nous,
Par nos anges ou nos démons,
Dans un monde décomposé
Par la peste odieuse qui capitalise
Notre bien et notre mal.
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Pietro Longhi Le Rhinocéros (1751) |
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