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A mulher de Lot
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La femme de Loth
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Enquanto desfias o rol de recriminações,
O pergaminho de culpas que enchem
A terra e o céu, que empestam o ar,
Cada palavra rasura-nos um pouco mais
E vais-te gradualmente convertendo
Numa estátua de sal,
Mas de costas voltadas para aquela que foi
A tua, a nossa cidade.
Foi aqui que os quadros de Botticelli,
Os versos d’ A Divina Comédia,
Se fizeram cúmplices crípticos
Para trocarmos olhares, segredos.
Mas, ao fim e ao cabo, não nos mostrámos
Talvez gratos o suficiente
Pela propalada oxitocina, pelo oxímoro
De um amor que mata e não morre.
E, agora, aqui estamos, como se a lua
Me espremesse sumo de limão nos olhos.
E tu te convertesses em sal
Às portas da cidade que abandonamos,
Empestada de culpa.
O pergaminho de culpas que enchem
A terra e o céu, que empestam o ar,
Cada palavra rasura-nos um pouco mais
E vais-te gradualmente convertendo
Numa estátua de sal,
Mas de costas voltadas para aquela que foi
A tua, a nossa cidade.
Foi aqui que os quadros de Botticelli,
Os versos d’ A Divina Comédia,
Se fizeram cúmplices crípticos
Para trocarmos olhares, segredos.
Mas, ao fim e ao cabo, não nos mostrámos
Talvez gratos o suficiente
Pela propalada oxitocina, pelo oxímoro
De um amor que mata e não morre.
E, agora, aqui estamos, como se a lua
Me espremesse sumo de limão nos olhos.
E tu te convertesses em sal
Às portas da cidade que abandonamos,
Empestada de culpa.
Tandis que tu déroules la liste des récriminations,
Le parchemin des fautes qui remplissent
La terre et le ciel, qui empestent l'air,
Chaque parole nous rassure un peu plus
Et tu vas progressivement te convertir
En statue de sel,
Mais le dos tourné à cela qui fut
Tien, notre ville.
C'est ici que les tableaux de Botticelli,
Les vers de La Divine Comédie,
Se firent complices cryptiques
Afin que nous échangions regards et secrets.
Mais, au bout du compte, nous ne nous sommes
Peut-être pas suffisamment montrés reconnaissants
Pour l'ocytocine répandue, pour l'oxymore
D'un amour qui tue et ne meurt pas.
Et, maintenant, nous y sommes, comme si la lune
Exprimait un jus de citron dans nos yeux.
Et que tu te convertissais en sel
Aux portes de la ville que nous avons abandonnée,
Empuantie par la faute.
Le parchemin des fautes qui remplissent
La terre et le ciel, qui empestent l'air,
Chaque parole nous rassure un peu plus
Et tu vas progressivement te convertir
En statue de sel,
Mais le dos tourné à cela qui fut
Tien, notre ville.
C'est ici que les tableaux de Botticelli,
Les vers de La Divine Comédie,
Se firent complices cryptiques
Afin que nous échangions regards et secrets.
Mais, au bout du compte, nous ne nous sommes
Peut-être pas suffisamment montrés reconnaissants
Pour l'ocytocine répandue, pour l'oxymore
D'un amour qui tue et ne meurt pas.
Et, maintenant, nous y sommes, comme si la lune
Exprimait un jus de citron dans nos yeux.
Et que tu te convertissais en sel
Aux portes de la ville que nous avons abandonnée,
Empuantie par la faute.
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Sandro Botticelli (dessin pour la "Commedia" de Dante) Dante et Béatrice au Paradis (1485-1490) |
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