Nom :
Recueil : Source : Autre traduction : |
________________
|
The English Patient
|
Le patient anglais
|
(Quase sextina)
Algures por ali seria a gruta
Que, irónica, escondia os nadadores,
As figuras absurdas no deserto.
Quem pintara a miragem destes corpos
Soubera como de água é a febre
E por isso seria azul a pele.
Mas que génio pintou sobre tal pele
Alterosa, nas pedras de uma gruta,
Talvez demonizado pela febre,
Estes seres, pristinos nadadores?
Qual foi o mar sabido destes corpos?
Que ondas mascararam o deserto?
Pouco importa o que já foi o deserto:
Agora é um refúgio, como a pele,
Para o sereno encontro de dois corpos —
Ainda que a mulher morra na gruta —,
Vogando, da penumbra nadadores,
Sem outra luz que a sua própria febre.
É assim que então se azula a febre —
Marinha freme a graça do deserto —
E revivem azuis os nadadores,
Já não de quaisquer águas, mas de pele.
Só não conhece vozes esta gruta,
Tardaram e abjuraram os dois corpos.
Como veneno, o amor fala dos corpos
Que um casulo vão tecendo de febre,
É amor o respirar frio da gruta.
Não importa que a vida no deserto
Se despenhe ou se extinga sob a pele
E a escuridão apague os nadadores.
O sol calcina a pele do deserto,
Mas subsiste na gruta o sal dos corpos,
Nadadores mercê de tanta febre.
Algures por ali seria a gruta
Que, irónica, escondia os nadadores,
As figuras absurdas no deserto.
Quem pintara a miragem destes corpos
Soubera como de água é a febre
E por isso seria azul a pele.
Mas que génio pintou sobre tal pele
Alterosa, nas pedras de uma gruta,
Talvez demonizado pela febre,
Estes seres, pristinos nadadores?
Qual foi o mar sabido destes corpos?
Que ondas mascararam o deserto?
Pouco importa o que já foi o deserto:
Agora é um refúgio, como a pele,
Para o sereno encontro de dois corpos —
Ainda que a mulher morra na gruta —,
Vogando, da penumbra nadadores,
Sem outra luz que a sua própria febre.
É assim que então se azula a febre —
Marinha freme a graça do deserto —
E revivem azuis os nadadores,
Já não de quaisquer águas, mas de pele.
Só não conhece vozes esta gruta,
Tardaram e abjuraram os dois corpos.
Como veneno, o amor fala dos corpos
Que um casulo vão tecendo de febre,
É amor o respirar frio da gruta.
Não importa que a vida no deserto
Se despenhe ou se extinga sob a pele
E a escuridão apague os nadadores.
O sol calcina a pele do deserto,
Mas subsiste na gruta o sal dos corpos,
Nadadores mercê de tanta febre.
(Presque un sixain)
Là-bas quelque part il y aurait, avec
Ironie, une grotte qui recèle des nageurs,
Figures absurdes dans le désert.
Quiconque peindrait le mirage de ces corps
Devrait savoir à quel point l'eau est la fièvre
Et que s'en déduit le bleu de la peau.
Mais quel génie peignit donc, sur telle peau
Houleuse, dans les pierres d'une grotte,
Diabolisé peut-être par la fièvre,
Ces êtres, ces antiques nageurs ?
Quelle mer fut connue de ces corps ?
Quelles vagues ont masqué le désert ?
Peu importe ce que fut autrefois le désert :
Maintenant, c'est un refuge, comme la peau,
Pour la rencontre sereine de deux corps —
Encore que la femme meurt dans la grotte —,
Voguant dans la pénombre des nageurs,
Sans autre lumière que sa propre fièvre.
C'est ainsi que la fièvre se met à bleuir —
Marine qui frémit à la grâce du désert —
Et revivent les nageurs azurés,
Non plus des eaux quelconques, mais de peau.
Elle n'a pas connu beaucoup de voix, cette grotte,
Elles ont tardé et abjuré les deux corps.
Comme le venin, l'amour parle des corps
Qui va tisser de fièvre un cocon,
L'amour est la froide respiration de la grotte.
Peu importe que la vie dans le désert
S'abime ou s'éteigne sous la peau
Et que l'obscurité efface les nageurs.
Le soleil calcine la peau du désert,
Mais subsiste dans la grotte le sel des corps,
Nageurs à la merci de tant de fièvre.
Là-bas quelque part il y aurait, avec
Ironie, une grotte qui recèle des nageurs,
Figures absurdes dans le désert.
Quiconque peindrait le mirage de ces corps
Devrait savoir à quel point l'eau est la fièvre
Et que s'en déduit le bleu de la peau.
Mais quel génie peignit donc, sur telle peau
Houleuse, dans les pierres d'une grotte,
Diabolisé peut-être par la fièvre,
Ces êtres, ces antiques nageurs ?
Quelle mer fut connue de ces corps ?
Quelles vagues ont masqué le désert ?
Peu importe ce que fut autrefois le désert :
Maintenant, c'est un refuge, comme la peau,
Pour la rencontre sereine de deux corps —
Encore que la femme meurt dans la grotte —,
Voguant dans la pénombre des nageurs,
Sans autre lumière que sa propre fièvre.
C'est ainsi que la fièvre se met à bleuir —
Marine qui frémit à la grâce du désert —
Et revivent les nageurs azurés,
Non plus des eaux quelconques, mais de peau.
Elle n'a pas connu beaucoup de voix, cette grotte,
Elles ont tardé et abjuré les deux corps.
Comme le venin, l'amour parle des corps
Qui va tisser de fièvre un cocon,
L'amour est la froide respiration de la grotte.
Peu importe que la vie dans le désert
S'abime ou s'éteigne sous la peau
Et que l'obscurité efface les nageurs.
Le soleil calcine la peau du désert,
Mais subsiste dans la grotte le sel des corps,
Nageurs à la merci de tant de fièvre.
________________
|
Caverne des Nageurs (art rupestre) Gilf Kebir (Egypte) |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire