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Ridículo, claro...
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Ridicule, bien sûr...
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Ridículo, claro:
Também o chão é aleatório,
Não um aliado;
Um jogo casual de rios,
Ervas, pedras , cidades, fronteiras.
Mas, enquanto o rugido
De uma turbina me arrasta
Para longe, longe de tudo –
Um pequeno tudo,
Algumas ruas onde assomam rostos
E um sol familiar
E uma partitura de ruídos
Que são a minha vida –
Cresce uma angústia
Que se vai tornando espaço,
Aresta, planalto, continente,
E me empurra contra uma superfície
Lisa, como de metal,
Onde não deixam marca
Unhas ou dentes.
E esta angústia, só esta angústia,
Deve ser a minha pátria.
Também o chão é aleatório,
Não um aliado;
Um jogo casual de rios,
Ervas, pedras , cidades, fronteiras.
Mas, enquanto o rugido
De uma turbina me arrasta
Para longe, longe de tudo –
Um pequeno tudo,
Algumas ruas onde assomam rostos
E um sol familiar
E uma partitura de ruídos
Que são a minha vida –
Cresce uma angústia
Que se vai tornando espaço,
Aresta, planalto, continente,
E me empurra contra uma superfície
Lisa, como de metal,
Onde não deixam marca
Unhas ou dentes.
E esta angústia, só esta angústia,
Deve ser a minha pátria.
Ridicule, bien sûr :
De plus, le sol est aléatoire,
Non un allié ;
Un jeu occasionnel de fleuves,
D'herbes, de pierres, de villes, de frontières.
Mais tandis que le rugissement
D’une turbine m'entraîne
Au loin, au loin de tout –
Un peu de tout,
Quelques rues où paraissent des visages,
Un soleil familier
Et une partition de rumeurs
Qui sont ma vie –
Une angoisse progresse
Qui va se transformer en espace,
Crête, plateau, continent,
Et qui me poussent contre une surface
Lisse, comme du métal,
Où ne laissent de marques,
Ni ongles ni dents.
Et cette angoisse, cette seule angoisse,
Est sans doute ma patrie.
De plus, le sol est aléatoire,
Non un allié ;
Un jeu occasionnel de fleuves,
D'herbes, de pierres, de villes, de frontières.
Mais tandis que le rugissement
D’une turbine m'entraîne
Au loin, au loin de tout –
Un peu de tout,
Quelques rues où paraissent des visages,
Un soleil familier
Et une partition de rumeurs
Qui sont ma vie –
Une angoisse progresse
Qui va se transformer en espace,
Crête, plateau, continent,
Et qui me poussent contre une surface
Lisse, comme du métal,
Où ne laissent de marques,
Ni ongles ni dents.
Et cette angoisse, cette seule angoisse,
Est sans doute ma patrie.
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Pablo Picasso L'homme à la clarinette (1911-1912) |
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