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Como um touro, a música investe...
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Comme un taureau, la musique investit...
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Como um touro, a música investe
Contra os corpos e arrebata-os.
Sobre o palco, espirais brancas
Transmutam em gesto a música.
E nos nossos sentidos tensos, envoltos
Na penumbra que nem respira,
Comovida, temendo quebrar
O encanto da música que a cerca
E a aprofunda;
Em nós, nos sentidos tensos,
Também tornados palco,
Vemos a música dançando,
A própria música, felina,
A música que é febre sobre a memória,
A memória esse cristalizado
Movimento perpétuo,
Encontra a música inefável
Que agora habita a matéria.
Assim entra a música em nós,
Só aí pode emudecer
E nunca na crepuscular exaustão do som.
A música canta em nós,
Ainda que muda, domando, alcandorada,
Os ritmos do silêncio,
Vive, muda,
Encontra o cisne que canta para morrer,
Para que nada da ave,
Da música da ave
Fique prisioneira do corpo,
E a outros se conceda.
Contra os corpos e arrebata-os.
Sobre o palco, espirais brancas
Transmutam em gesto a música.
E nos nossos sentidos tensos, envoltos
Na penumbra que nem respira,
Comovida, temendo quebrar
O encanto da música que a cerca
E a aprofunda;
Em nós, nos sentidos tensos,
Também tornados palco,
Vemos a música dançando,
A própria música, felina,
A música que é febre sobre a memória,
A memória esse cristalizado
Movimento perpétuo,
Encontra a música inefável
Que agora habita a matéria.
Assim entra a música em nós,
Só aí pode emudecer
E nunca na crepuscular exaustão do som.
A música canta em nós,
Ainda que muda, domando, alcandorada,
Os ritmos do silêncio,
Vive, muda,
Encontra o cisne que canta para morrer,
Para que nada da ave,
Da música da ave
Fique prisioneira do corpo,
E a outros se conceda.
Comme un taureau, la musique investit
Les corps et les emporte.
Sur la scène, des spirales blanches
Transforme en geste la musique.
Et dans nos sens exacerbés, enveloppés
Par une pénombre à la respiration ténue,
Remué, ayant peur de briser
Le charme de la musique qui l'entoure
Et l'approfondit;
En nous, les sens exacerbés,
Également tournés vers la scène,
Nous voyons la musique danser,
La musique elle-même, féline,
La musique qui est fièvre sur la mémoire,
La mémoire cette cristallisation
Du mouvement perpétuel,
À la recherche de la musique ineffable
Qui maintenant habite la matière.
La musique entre ainsi en nous,
Alors seulement elle peut être arrêtée
Et jamais par l'épuisement crépusculaire du son.
La musique chante en nous,
Même si elle change, dompte, élève
Les rythmes du silence,
Vit, change,
Trouve le cygne qui chante pour mourir,
De sorte que rien de l'oiseau,
De la musique de l'oiseau
N'est emprisonné dans le corps,
Ni à d'autres concédés.
Les corps et les emporte.
Sur la scène, des spirales blanches
Transforme en geste la musique.
Et dans nos sens exacerbés, enveloppés
Par une pénombre à la respiration ténue,
Remué, ayant peur de briser
Le charme de la musique qui l'entoure
Et l'approfondit;
En nous, les sens exacerbés,
Également tournés vers la scène,
Nous voyons la musique danser,
La musique elle-même, féline,
La musique qui est fièvre sur la mémoire,
La mémoire cette cristallisation
Du mouvement perpétuel,
À la recherche de la musique ineffable
Qui maintenant habite la matière.
La musique entre ainsi en nous,
Alors seulement elle peut être arrêtée
Et jamais par l'épuisement crépusculaire du son.
La musique chante en nous,
Même si elle change, dompte, élève
Les rythmes du silence,
Vit, change,
Trouve le cygne qui chante pour mourir,
De sorte que rien de l'oiseau,
De la musique de l'oiseau
N'est emprisonné dans le corps,
Ni à d'autres concédés.
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Nicolas de Staël L'orchestre (1953) |
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