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A palavra desconfia
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La parole méfiante
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A palavra desconfia do poeta
como a mulher do homem.
Ambas se presumem atraiçoadas.
Inseguras, medrosas do destino
que lhes darão, do chão por onde as levam,
quando elas é que são as infiéis;
sabem ser tantas dentro de uma só.
Estrelada, a palavra se insinua,
me deslumbra, mas quando quero tê-la,
ela se esquiva, mal permite a pele
e inefável me espia impenetrável.
como a mulher do homem.
Ambas se presumem atraiçoadas.
Inseguras, medrosas do destino
que lhes darão, do chão por onde as levam,
quando elas é que são as infiéis;
sabem ser tantas dentro de uma só.
Estrelada, a palavra se insinua,
me deslumbra, mas quando quero tê-la,
ela se esquiva, mal permite a pele
e inefável me espia impenetrável.
La parole se méfie du poète
comme la femme de l'homme.
L'une et l'autre se supposent trahies.
Insécurisées, effrayées par le sort
qu'on leur réserve, du lieu où on les mène,
alors que ce sont elles les infidèles ;
elles se savent nombreuses en une seule.
Rayonnante, la parole s'insinue,
m'éblouit, mais lorsque je veux la toucher,
elle s'esquive, à peine permet-elle la peau
et, ineffable m'épie impénétrable.
comme la femme de l'homme.
L'une et l'autre se supposent trahies.
Insécurisées, effrayées par le sort
qu'on leur réserve, du lieu où on les mène,
alors que ce sont elles les infidèles ;
elles se savent nombreuses en une seule.
Rayonnante, la parole s'insinue,
m'éblouit, mais lorsque je veux la toucher,
elle s'esquive, à peine permet-elle la peau
et, ineffable m'épie impénétrable.
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John William Waterhouse Apollon et Daphnée (1908) |
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