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Exílio
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Exil
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Atiraram o sangue ao vento.
Plantaram-no nas colunas de espaço,
Buscaram a suave espessura
De um lugar, de uma nave
Onde vozes ancestrais navegam ainda.
Sentiram toda a distância,
Toda a gélida distância de si próprios,
Sentiram o vácuo do ninho obscurecido,
O desvanecer dos lábios que os acolheram
No brotar da infância.
Assim se pode morrer,
Assim se pode viver,
Assim podem coincidir exactamente
A vida e a morte.
Plantaram-no nas colunas de espaço,
Buscaram a suave espessura
De um lugar, de uma nave
Onde vozes ancestrais navegam ainda.
Sentiram toda a distância,
Toda a gélida distância de si próprios,
Sentiram o vácuo do ninho obscurecido,
O desvanecer dos lábios que os acolheram
No brotar da infância.
Assim se pode morrer,
Assim se pode viver,
Assim podem coincidir exactamente
A vida e a morte.
Ils ont jeté leur sang au vent.
Ils l'ont planté dans les colonnes de l'espace,
Ont cherché la douce épaisseur
D'un lieu, d'une nef
Où des voix ancestrales naviguent encore.
Ils ont senti toute la distance,
Toute la distance glacée à eux-mêmes,
Ils ont senti la vacuité du nid obscurci,
L'effacement des lèvres qui les ont accueillis
Dans le bourgeonnement de l'enfance.
Ainsi on peut mourir,
Ainsi on peut vivre,
Ainsi, peuvent exactement coïncider
La vie et la mort.
Ils l'ont planté dans les colonnes de l'espace,
Ont cherché la douce épaisseur
D'un lieu, d'une nef
Où des voix ancestrales naviguent encore.
Ils ont senti toute la distance,
Toute la distance glacée à eux-mêmes,
Ils ont senti la vacuité du nid obscurci,
L'effacement des lèvres qui les ont accueillis
Dans le bourgeonnement de l'enfance.
Ainsi on peut mourir,
Ainsi on peut vivre,
Ainsi, peuvent exactement coïncider
La vie et la mort.
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Cândido Portinari Migrants (1944) |
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