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Filmitalus
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Filmitalus
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Quando se apagavam as luzes no Sonoro Cine e no ecrã aparecia a palavra Filmitalus a tremer como se estivesse à superfície dum líquido sobre o qual fossem pingando finas gotas de som (de cítara, parecia), nós, que com quinze anos tínhamos entrado (porque o polícia compincha fechou os olhos) para um filme para maiores de dezoito, já sabíamos que o filme que aí vinha era dos 'tais' – quero dizer, dos que mostravam beijos que escaldam, alguma coisa das coxas de uma mulher, alguma coisa duma cena de alcova, não demasiado, mas o suficiente para mais tarde, já entre lençóis, ajustarmos contas com a actriz, mediante os manejos solitários do costume – aquilo a que, por riso e não por pudor, dávamos o pitoresco nome de gaiola. 2 E isto no tempo em que Deus não era mais que uma desajeitada distorção de si mesmo e, pela severa boca dos seus vigários, proibia masturbações e manobras afins – – o que, uma vez apaziguadas as hormonas, nos trazia ressacas contritas, arrependimentos, juras de que aquela tinha sido a última vez. Mas agora pergunto eu: se nos queria castos, arredados do corpo, porque permitia Deus que se fizessem filmes assim e houvesse mulheres como Anna Magnani – que nos abrasavam e tão facilmente forçavam as muralhas da nossa castidade? |
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Lorsque les lumières s'éteignirent dans le Ciné Sonoro et que le mot Filmitalus apparut sur l'écran, tremblant comme s'il était à la surface d'un liquide sur lequel dégoulinaient de fines gouttes de son (son de sitar, semblait-il), nous, qui à quinze ans étions entrés voir (car le sympathique policier avait fermé les yeux) un film pour personnes de plus de dix-huit ans, nous savions déjà que le film à venir était de "genre" - je veux dire, du genre qui montre des baisers brûlants, quelque chose des cuisses d'une femme, quelque chose d'une scène d'alcôve, pas trop, mais suffisamment pour que plus tard, déjà entre les draps, nous puissions régler nos comptes avec l'actrice, par les manœuvres solitaires habituelles – auxquelles, pour rire et non par pudeur, nous avions donné le nom pittoresque de pipe. 2 Et tout cela à une époque où Dieu n'était qu'une distorsion maladroite de lui-même et, par la bouche sévère de ses vicaires, interdisait la masturbation et autres manœuvres similaires – – qui, une fois les hormones apaisées, nous valaient des gueules de bois contrites, des repentirs, des jurons qui disaient que c'était bien la dernière fois. Mais maintenant je me demande : s'il voulait que nous soyons chastes, séparés du corps, pourquoi Dieu permettait-il que soient réalisés des films comme celui-ci et que des femmes comme Anna Magnani – qui nous brûlent, forcent si facilement les murs de notre chasteté ? |
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La Rose Tatouée Locandina del film (1955) |
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