Nom :
Recueil : Autre traduction : |
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Enquanto faço o verso...
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Pendant que j'écris des vers...
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Enquanto faço o verso, tu decerto vives.
Trabalhas tua riqueza, e eu trabalho o sangue. Dirás que sangue é o não teres teu ouro E o poeta te diz: compra o teu tempo Contempla o teu viver que corre, escuta O teu ouro de dentro. É outro o amarelo que te falo. Enquanto faço o verso, tu que não me lês Sorris, se do meu verso ardente alguém te fala. O ser poeta te sabe a ornamento, desconversas: “Meu precioso tempo não pode ser perdido com os poetas”. Irmão do meu momento: quando eu morrer Uma coisa infinita também morre. É difícil dizê-lo: MORRE O AMOR DE UM POETA. E isso é tanto, que o teu ouro não compra, E tão raro, que o mínimo pedaço, de tão vasto Não cabe no meu canto. |
Pendant que j'écris des vers, certainement tu existes.
Tu œuvres à ta richesse, et moi je cultive mon sang. Tu diras que mon sang existe et qu'il n'a pas ton or. Mais le poète te dit : achète-toi du temps Contemple ta vie qui s'écoule, écoute Ton or du dedans. Le jaune dont je te parle est différent. Pendant que j'écris ces vers, toi qui ne me lis pas, Souris, si quelqu'un te dit que mes vers sont brûlants. De l'être du poète tu connais la parure, et t'en détournes : « Avec les poètes, mon temps précieux ne se gaspille point. » Frère, mon frère en ce temps : lorsque je meurs, Une chose infinie meurt aussi. Difficile de le dire : L'AMOUR MEURT MÊME CHEZ UN POÈTE. Et c'est d'autant, que ton or ne peut pas l'acheter, Il est si rare, et son plus petit fragment est si vaste Qu'il n'est pas le fait de mon chant. |
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Vassily Kandinsky La grande porte de Kiev (Tableaux d'une exposition de Moussorsky - 1928) |
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