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Coisas de partir
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Choses mises de côté
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Tento empurrar-te de cima do poema
para não o estragar na emoção de ti: olhos semi-cerrados, em precauções de tempo a sonhá-lo de longe, todo livre sem ti. Dele ausento os teus olhos, sorriso, boca, olhar: tudo coisas de ti, mas coisas de partir… E o meu alarme nasce: e se morreste aí, no meio de chão sem texto que é ausente de ti? E se já não respiras? Se eu não te vejo mais por te querer empurrar, lírica de emoção? E o meu pânico cresce: se tu não estiveres lá? E se tu não estiveres onde o poema está? Faço eroticamente respiração contigo: primeiro um advérbio, depois um adjectivo, depois um verso todo em emoção e juras. E termino contigo em cima do poema, presente indicativo, artigos às escuras. |
J'essaie de te pousser des hauteurs du poème
pour ne pas le gâcher avec mes sentiments pour toi : les yeux mi-clos, avec les précautions du moment Je le rêve au loin, entièrement délivrés de toi. Absents, tes yeux, ton sourire, ta bouche, ton regard : choses qui sont de toi, mais choses mises de côté... Et mon alarme vient à naître. Et si tu mourrais, là, au milieu du cette page dont le texte est privé de toi ? Et si tu ne respirais plus ? Et si je ne te voyais plus après avoir voulu te pousser, prise par l'émotion lyrique ? Alors ma panique grandit : et si tu n'étais plus là ? Et si tu n'étais plus là où se trouve le poème ? Je me mets à respirer avec toi, érotiquement : un adverbe d'abord, ensuite un adjectif, puis un vers plein d'émotions et de serments. Et je termine avec toi dans les hauteurs du poème, au présent de l'indicatif, articles à l'aveugle. |
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John Tunnard Abstraction (1958) |
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