Nom :
Recueil : Autre traduction : |
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Menino chorando na noite
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Enfant qui pleure dans la nuit
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Na noite lenta e morna, morta noite sem ruído, um menino
chora.
O choro atrás da parede, a luz atrás da vidraça
perdem-se na sombra dos passos abafados, das vozes
extenuadas.
E no entanto se ouve até o rumor da gota de remédio
caindo na colher.
Um menino chora na noite, atrás da parede, atrás da rua,
longe um menino chora, em outra cidade talvez,
talvez em outro mundo.
E vejo a mão que levanta a colher, enquanto a outra
sustenta a cabeça
e vejo o fio oleoso que escorre do queixo do menino,
escorre pela rua, escorre pela cidade (um fio apenas).
E não há ninguém mais no mundo a não ser esse menino
chorando.
chora.
O choro atrás da parede, a luz atrás da vidraça
perdem-se na sombra dos passos abafados, das vozes
extenuadas.
E no entanto se ouve até o rumor da gota de remédio
caindo na colher.
Um menino chora na noite, atrás da parede, atrás da rua,
longe um menino chora, em outra cidade talvez,
talvez em outro mundo.
E vejo a mão que levanta a colher, enquanto a outra
sustenta a cabeça
e vejo o fio oleoso que escorre do queixo do menino,
escorre pela rua, escorre pela cidade (um fio apenas).
E não há ninguém mais no mundo a não ser esse menino
chorando.
Dans la nuit tiède et nonchalante, nuit morte sans bruit,
un enfant pleure.
Un pleur derrière le mur, derrière la vitre, une lumière
se perdent jusque dans l'ombre des pas étouffés,
des voix exténuées.
Et l'on entend cependant, le son de la goutte d'un médicament
tomber dans la cuiller.
La nuit, pleure un enfant, derrière le mur, au-delà de la rue,
au loin pleure un enfant, c'est peut-être une autre ville,
peut-être un autre monde.
Et je vois la main qui lève la cuiller, tandis que l'autre soutient
la tête
et je vois le fil huileux s'écouler sur le menton de l'enfant,
s'écouler jusqu'à la rue, s'écouler jusqu'à la ville (rien qu'un fil).
Et il n'y a plus personne au monde plus rien que cet enfant
qui pleure.
un enfant pleure.
Un pleur derrière le mur, derrière la vitre, une lumière
se perdent jusque dans l'ombre des pas étouffés,
des voix exténuées.
Et l'on entend cependant, le son de la goutte d'un médicament
tomber dans la cuiller.
La nuit, pleure un enfant, derrière le mur, au-delà de la rue,
au loin pleure un enfant, c'est peut-être une autre ville,
peut-être un autre monde.
Et je vois la main qui lève la cuiller, tandis que l'autre soutient
la tête
et je vois le fil huileux s'écouler sur le menton de l'enfant,
s'écouler jusqu'à la rue, s'écouler jusqu'à la ville (rien qu'un fil).
Et il n'y a plus personne au monde plus rien que cet enfant
qui pleure.
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Gabriel Metsu Le bébé malade (1650) |
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