________________
|
A um Ausente
|
À un absent
|
Tenho razão de sentir saudade,
tenho razão de te acusar.
Houve um pacto implícito que rompeste
e sem te despedires foste embora.
Detonaste o pacto.
Detonaste a vida geral, a comum aquiescência
de viver e explorar os rumos de obscuridade
sem prazo sem consulta sem provocação
até o limite das folhas caídas na hora de cair.
Antecipaste a hora.
Teu ponteiro enlouqueceu, enlouquecendo nossas horas.
Que poderias ter feito de mais grave
do que o ato sem continuação, o ato em si,
o ato que não ousamos nem sabemos ousar
porque depois dele não há nada?
Tenho razão para sentir saudade de ti,
de nossa convivência em falas camaradas,
simples apertar de mãos, nem isso, voz
modulando sílabas conhecidas e banais
que eram sempre certeza e segurança.
Sim, tenho saudades.
Sim, acuso-te porque fizeste
o não previsto nas leis da amizade e da natureza
nem nos deixaste sequer o direito de indagar
porque o fizeste, porque te foste?
tenho razão de te acusar.
Houve um pacto implícito que rompeste
e sem te despedires foste embora.
Detonaste o pacto.
Detonaste a vida geral, a comum aquiescência
de viver e explorar os rumos de obscuridade
sem prazo sem consulta sem provocação
até o limite das folhas caídas na hora de cair.
Antecipaste a hora.
Teu ponteiro enlouqueceu, enlouquecendo nossas horas.
Que poderias ter feito de mais grave
do que o ato sem continuação, o ato em si,
o ato que não ousamos nem sabemos ousar
porque depois dele não há nada?
Tenho razão para sentir saudade de ti,
de nossa convivência em falas camaradas,
simples apertar de mãos, nem isso, voz
modulando sílabas conhecidas e banais
que eram sempre certeza e segurança.
Sim, tenho saudades.
Sim, acuso-te porque fizeste
o não previsto nas leis da amizade e da natureza
nem nos deixaste sequer o direito de indagar
porque o fizeste, porque te foste?
J'ai des raisons d'éprouver des regrets,
J'ai des raisons de t'accuser.
Un pacte implicite a été rompu
et tu es parti sans donner ton congé.
Tu as déchiré le pacte.
Tu as brisé la vie en général, le commun acquiescement
à la vie pour aller explorer les routes des ténèbres
sans prévenir sans consultation sans provocation
jusqu'à la limite des feuilles mortes à l'heure de la chute.
Tu avais anticipé le moment.
L'aiguille de ta montre devenu folle, a rendu folle nos heures.
Que pouvais-tu faire de plus sérieux
que cet acte sans suite, cet acte en soi,
l'acte jamais osé, que nous ne savons pas oser
car après lui, il n'existe rien ?
J'ai des raisons d'éprouver pour toi des regrets,
pour notre familiarité faite de propos amicaux,
de simples poignées de main, mais aussi, de ta voix
qui modulait ces syllabes connues et banales
qui toujours apportent certitude et sécurité.
Oui, tu me manques.
Oui, je t'accuse d'avoir fait
le non prévu par les lois de l'amitié et de la nature
et de ne pas nous avoir laissé le droit de nous enquérir
de tes raisons de le faire, de tes raisons de partir ?
J'ai des raisons de t'accuser.
Un pacte implicite a été rompu
et tu es parti sans donner ton congé.
Tu as déchiré le pacte.
Tu as brisé la vie en général, le commun acquiescement
à la vie pour aller explorer les routes des ténèbres
sans prévenir sans consultation sans provocation
jusqu'à la limite des feuilles mortes à l'heure de la chute.
Tu avais anticipé le moment.
L'aiguille de ta montre devenu folle, a rendu folle nos heures.
Que pouvais-tu faire de plus sérieux
que cet acte sans suite, cet acte en soi,
l'acte jamais osé, que nous ne savons pas oser
car après lui, il n'existe rien ?
J'ai des raisons d'éprouver pour toi des regrets,
pour notre familiarité faite de propos amicaux,
de simples poignées de main, mais aussi, de ta voix
qui modulait ces syllabes connues et banales
qui toujours apportent certitude et sécurité.
Oui, tu me manques.
Oui, je t'accuse d'avoir fait
le non prévu par les lois de l'amitié et de la nature
et de ne pas nous avoir laissé le droit de nous enquérir
de tes raisons de le faire, de tes raisons de partir ?
________________
|
Leo Santana Carlos Drummond de Andrade et Pedro Nava (2003) |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire