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As mãos
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Les mains
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Com mãos se faz a paz se faz a guerra.
Com mãos tudo se faz e se desfaz.
Com mãos se faz o poema – e são de terra.
Com mãos se faz a guerra – e são a paz.
Com mãos se rasga o mar. Com mãos se lavra.
Não são de pedras estas casas mas
de mãos. E estão no fruto e na palavra
as mãos que são o canto e são as armas.
E cravam-se no Tempo como farpas
as mãos que vês nas coisas transformadas.
Folhas que vão no vento: verdes harpas.
De mãos é cada flor cada cidade.
Ninguém pode vencer estas espadas:
nas tuas mãos começa a liberdade.
Com mãos tudo se faz e se desfaz.
Com mãos se faz o poema – e são de terra.
Com mãos se faz a guerra – e são a paz.
Com mãos se rasga o mar. Com mãos se lavra.
Não são de pedras estas casas mas
de mãos. E estão no fruto e na palavra
as mãos que são o canto e são as armas.
E cravam-se no Tempo como farpas
as mãos que vês nas coisas transformadas.
Folhas que vão no vento: verdes harpas.
De mãos é cada flor cada cidade.
Ninguém pode vencer estas espadas:
nas tuas mãos começa a liberdade.
Avec des mains on fait la paix on fait la guerre
Avec des mains tout se fait et se défait.
Avec des mains se fait le poème – qui sont de terre.
Avec des mains se fait la guerre – qui sont de paix.
Avec des mains on sillonne la mer. On laboure.
Elles ne sont pas de pierres ces maisons mais
de mains. Elles sont dans le fruit et dans les mots
les mains qui sont le chant et qui sont les armes.
Elles sont cloutées au Temps comme des échardes
les mains visibles dans les choses transformées.
Feuilles qui s'en vont au vent : harpes vertes.
De mains sont chaque fleur chaque ville.
Personne ne peut vaincre ces épées :
dans tes mains commence la liberté.
Avec des mains tout se fait et se défait.
Avec des mains se fait le poème – qui sont de terre.
Avec des mains se fait la guerre – qui sont de paix.
Avec des mains on sillonne la mer. On laboure.
Elles ne sont pas de pierres ces maisons mais
de mains. Elles sont dans le fruit et dans les mots
les mains qui sont le chant et qui sont les armes.
Elles sont cloutées au Temps comme des échardes
les mains visibles dans les choses transformées.
Feuilles qui s'en vont au vent : harpes vertes.
De mains sont chaque fleur chaque ville.
Personne ne peut vaincre ces épées :
dans tes mains commence la liberté.
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Toti Scialoja Doubles empreintes (1959) |
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