Nom :
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Invisível
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Invisible
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Melhor seria nada saber de ti,
De como se desdobra o que és
E onde estás e quem vês.
Mas a tua vida obstina-se
Dentro da minha vida.
É na verdade um fruto vazio,
Forma traçada na areia
Que a maré não apaga.
Se fecho os olhos,
Logo sobre essas águas fechadas
Vens caminhando,
Luminosa, e não findas
Mesmo quando te desvanece o repente
Em que retomo os olhos,
Mas vou ainda pelos teus passos fora,
Sei quem és e aonde vais.
Em riso existes, e rumor, e gesto,
Mas sem margem onde eu te veja
E invisível permaneces.
De como se desdobra o que és
E onde estás e quem vês.
Mas a tua vida obstina-se
Dentro da minha vida.
É na verdade um fruto vazio,
Forma traçada na areia
Que a maré não apaga.
Se fecho os olhos,
Logo sobre essas águas fechadas
Vens caminhando,
Luminosa, e não findas
Mesmo quando te desvanece o repente
Em que retomo os olhos,
Mas vou ainda pelos teus passos fora,
Sei quem és e aonde vais.
Em riso existes, e rumor, e gesto,
Mas sem margem onde eu te veja
E invisível permaneces.
Mieux vaudrait ne rien savoir de toi,
Comment tu prodigues ce que tu es
Et où tu es et qui tu vois.
Mais ta vie s'obstine
Au-dedans de ma vie.
C'est un fruit vide, en vérité
Une forme tracée dans le sable
Que la marée n'efface pas.
Si je ferme les yeux,
Tu arrives bientôt sur ces eaux fermées
Tu viens en marchant,
Lumineuse, et c'est sans fin
Même lorsque tu t'évanouis sous le clignement
Qui recouvre mes yeux,
Mais partout je poursuis tes pas,
Je sais qui tu es et où tu vas.
Tu existes dans les rires, et la rumeur et le geste,
Mais sans aucune ombre où je te vois
Et tu demeures invisible.
Comment tu prodigues ce que tu es
Et où tu es et qui tu vois.
Mais ta vie s'obstine
Au-dedans de ma vie.
C'est un fruit vide, en vérité
Une forme tracée dans le sable
Que la marée n'efface pas.
Si je ferme les yeux,
Tu arrives bientôt sur ces eaux fermées
Tu viens en marchant,
Lumineuse, et c'est sans fin
Même lorsque tu t'évanouis sous le clignement
Qui recouvre mes yeux,
Mais partout je poursuis tes pas,
Je sais qui tu es et où tu vas.
Tu existes dans les rires, et la rumeur et le geste,
Mais sans aucune ombre où je te vois
Et tu demeures invisible.
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Maria Helena Vieira da Silva Couloir sans limite (1948) |
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